Cet ancien champion de tennis de table des Pyrénées portera la flamme olympique dans les Alpes-de-Haute-Provence

Cet ancien champion de tennis de table des Pyrénées portera la flamme olympique dans les Alpes-de-Haute-Provence
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l’essentiel
L’ancienne championne d’Ariège et des Pyrénées sélectionnée en équipe de France de tennis de table, Audrey Aguilar, 45 ans, portera la flamme olympique le 11 mai à Digne-les-Bains, dans les Alpes-de-Haute-Provence.

“J’espère qu’on pourra repartir avec le survêtement !”, lance d’une voix rauque Audrey Aguilar, ce jeudi 25 avril, à la terrasse d’un café de Saint-Girons où elle a pris l’habitude depuis son adolescence.

Des étoiles plein les yeux, l’éducateur canin comportementaliste de 45 ans tente d’imaginer le voyage qu’elle parcourra, flamme à la main, dans quelques jours. La Saint-Gironnaise a en effet été sélectionnée pour porter la flamme des Jeux olympiques de 2024, le 11 mai à Digne-les-Bains, dans les Alpes-de-Haute-Provence.

«Ça n’arrive qu’une fois dans la vie», hallucine-t-elle encore. “C’est fou de penser que le petit Saint-Gironnais du cœur du Couserans va faire un relais de la flamme”

“Une semaine plus tard, j’ai reçu un email m’informant qu’il s’agissait d’une erreur !”

Pourtant, dans un premier temps, l’éducateur canin a répondu sans grand espoir à la demande de sa banque pour cette expérience unique, se répétant « qu’il ne lui est jamais arrivé rien d’extraordinaire dans sa vie et donc que ça n’allait pas bien changer ».

Et lorsqu’elle reçoit un mail lui annonçant qu’elle a été sélectionnée parmi les relayeurs, la quadragénaire n’y croit pas une seconde. « Je me suis dit que c’était une blague ! D’autant plus qu’une semaine plus tard, je recevais un mail m’informant qu’il s’agissait d’une erreur ! Je l’avais dit à tout le monde, je me demandais comment j’allais leur dire que ce n’était pas le cas, mais finalement deux jours plus tard, un mail m’informait que j’étais sélectionnée ! », soupire-t-elle.

Cette opportunité est aussi l’occasion pour cette femme de caractère de se remémorer son propre parcours de sportive, ancienne championne de l’Ariège et championne des Pyrénées sélectionnée en équipe de France de tennis de table lorsqu’elle avait 13 ans. D’ailleurs, ce passionné de sport s’est aussi essayé au handball et au rugby…

« J’ai toujours baigné dans cet univers puisque mon père était international de rugby au bataillon de Joinville. Il a joué à Brive avec Patrick Sébastien », raconte-t-elle, avant d’ajouter en riant : « Quand il a entendu parler de la flamme olympique, il m’a dit : ‘tu as fini de faire des bêtises et de te faire remarquer partout’ !

Si l’ancienne championne a encore du mal à réaliser qu’elle portera le flambeau symbolique dans un survêtement blanc arborant le logo des JO 2024, elle compte bien emmener avec elle toute sa communauté Tik Tok. La sportive s’est même fait confectionner des casquettes à l’effigie de son compte à l’imprimerie de Saint-Girons, à travers lesquelles elle défiait des stars du réseau social chinois. « Je pense que ma communauté est encore plus enthousiaste que ma famille !

“Je risque de tout laisser tomber !”

Désormais prospère sur cette application populaire, il faut dire que la Saint-Gironnaise a dû essuyer quelques déboires avant de trouver sa voie. En 2008, elle quitte l’Ariège pour un emploi de barman à Perpignan avant de rencontrer son compagnon et de décider ensemble d’allier leur amour de la montagne et de la restauration. En 2019, le couple a ouvert un hôtel-restaurant en Cerdagne (66).

« Malheureusement le Covid est arrivé, nous n’avons pu ouvrir que huit mois », se souvient Audrey, qui a alors repris Le Sapin Rouge à Artigues avec son compagnon. « Pareil, on a ouvert en juin 2020 et en novembre, on a fermé huit mois alors qu’on y croyait, on avait une bonne réputation mais avec tout le contexte après Covid, les règles de sécurité, les tables à 20 mètres, les contrôles de police et des clients mécontents des nouvelles consignes, ce n’était plus possible pour nous, nous étions complètement dégoûtés du travail », regrette Audrey.

Si pour l’instant elle ne connaît pas encore son temps de relais qui peut se jouer sur 200 mètres et 1 kilomètre, elle ne manque pas de s’entraîner chaque jour avec des bouteilles d’eau pour faire honneur à Saint-Girons. « Avec la chance que j’ai, je risque de tout laisser tomber ! », lance Audrey en riant. Mais si tel est le cas, la sportive compte bien se consoler avec le rugby à 7 qu’elle attend avec impatience.

 
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