LLa FGTB Pétrole, la CSC Bâtiment – Industrie & Energie (CSCBIE) et la CGSLB ont annoncé vendredi le dépôt conjoint d’un préavis de grève au siège de la société pétrolière et gazière ExxonMobil à Machelen. Ils dénoncent la délocalisation prochaine des activités de Trading à Londres, qui annonce la suppression de 39 postes et de probables licenciements.
Le nombre de salariés d’ExxonMobil à Machelen diminue drastiquement depuis plusieurs années, explique Dalila Maïzi, du CSCBIE. « Il y avait 878 salariés en septembre 2020. Il n’y en avait que 573 en décembre 2023. Et une trentaine d’entre eux risquent d’être licenciés suite à ce déménagement », précise-t-elle.
Aucun plan social n’est actuellement mis en œuvre autour de cette réorganisation. “Soit les salariés déménagent à Londres, soit ils sont licenciés sans autre indemnisation”, poursuit le représentant syndical. « Les projets de l’entreprise ne sont pas encore clairs. Il semble cependant que le groupe supprime progressivement les licenciements, pour éviter de passer par une procédure Renault », estime Dalila Maïzi.
Le préavis de grève déposé jeudi fait suite à une réunion de conciliation organisée le 23 avril entre les syndicats et la direction du groupe américain au SPF Emploi à Bruxelles. Les syndicats réclamaient notamment un plan social pour les travailleurs concernés par cette délocalisation et « une politique de réorganisation plus humaine ». Cependant, les discussions n’ont abouti à aucune solution. « La direction refuse d’avancer », dénoncent les syndicats.
Une réunion du personnel est prévue le 30 avril devant le siège social. “Les autres entités d’ExxonMobil, notamment les travailleurs d’Anvers ou ceux qui travaillent dans le secteur chimique, ont déjà confirmé leur solidarité avec notre action”, ajoute Dalila Maïzi.
“Nous exigeons que la direction aille immédiatement poursuivre les négociations”, réclament les syndicats.
