cette collectivité est prête à franchir le pas en Corrèze

cette collectivité est prête à franchir le pas en Corrèze
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La métropole de Brive souhaite réutiliser une partie de ses eaux usées, après traitement, pour réduire sa consommation d’eau potable pour certains usages, comme le lavage des voiries. Une première en Corrèze.

L’agglomération de Brive (Corrèze) a annoncé, ce jeudi 25 avril, son intention d’ajouter une nouvelle « brique », selon son président Frédéric Soulier, à sa stratégie de sauvegarde de ses prélèvements d’eau potable dans le milieu naturel.

Outre les actions déjà lancées avec Suez, son délégataire, pour traquer les fuites d’eau et modifier les habitudes de consommation via la télérelève ou la distribution de kits d’économie d’eau, la collectivité souhaite également réutiliser une partie des eaux usées de son réseau d’épuration de Gourgue-Nègre. plante médecinale. En ligne de mire, un enjeu « considérable », a rappelé Frédéric Soulier, celui de continuer à réduire l’usage de l’eau potable dans les 48 communes du territoire.

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Comment ça fonctionne ?

Les eaux usées dont il est question ici sont notamment toutes celles qui se déversent dans votre lavabo, vos toilettes et votre salle de bain, etc. Pour le moment, elles sont traitées dans les différentes stations d’épuration de la ville avant d’être rejetées dans le milieu naturel.

L’idée, avec le système REUT (réutilisation des eaux usées traitées), est de détourner une partie de ces eaux pour appliquer un traitement spécifique qui garantit leur sécurité afin qu’elles puissent être utilisées en lieu et place de l’eau potable. actuellement utilisé.

Cette technologie est bien connue en Corrèze. L’entreprise UV Germi, basée à Saint-Viance, développe des réacteurs ultraviolets qui permettent de « désinfecter biologiquement les eaux usées », comme l’expliquait récemment Willy Fortunato, le directeur général de l’entreprise. La montagne.

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Quels volumes, quels usages ?

Dans l’immédiat, des études menées par Suez ont montré que l’agglomération pourrait grâce à ce procédé éviter la consommation de 50 000 mètres cubes par an, soit l’équivalent de la consommation annuelle d’un peu plus de 500 logements.

Une goutte d’eau dans l’océan au vu des quelque 22 000 mètres cubes qui transitent en moyenne chaque jour par la station d’épuration, mais l’objectif d’amorçage de la pompe est là. “Nous serons la première collectivité à déposer un dossier en Corrèze”, a souligné Frédéric Soulier.

À court terme, ces eaux usées traitées serviraient à laver les routes et à irriguer les espaces verts. “Et demain, laver les poubelles du Sirtom (le syndicat de collecte des déchets), et éventuellement alimenter la future usine de valorisation énergétique”, a détaillé le maire de Brive.

Pourquoi cela n’a-t-il pas été fait plus tôt ?

“Peut-être parce que la question n’était pas aussi sérieuse”, a argumenté Frédéric Soulier. Mais en la matière, la région de Brive est loin de faire exception puisque la France réutilise aujourd’hui moins de 1 % de ses eaux usées, tandis que l’Espagne, par exemple, en réutilise 15 %, en Italie 8 %.

« Avant 2019, nous étions assez sereins sur nos ressources en eau et nous sommes tombés de haut », se souvient Hélène Moulinier, la directrice adjointe « protection des ressources en eau » de l’agglomération. Car si l’hiver 2024 a été particulièrement humide, les élus n’oublient pas que la Corrèze a subi des sécheresses à répétition ces dernières années et notamment une « sécheresse hivernale » sans précédent en 2023.Pour Frédéric Soulier, le président de l’agglomération, ici aux côtés de Nicolas Cotiche, le directeur de Suez Brive, la réutilisation des eaux usées est un « enjeu considérable » dans la gestion du cycle de l’eau.

« Les obstacles administratifs ont été levés, même s’il manque encore des textes réglementaires », a commenté Hélène Moulinier. Sur le plan financier aussi, des avancées ont été enregistrées « puisque l’agence de l’eau et la Région Nouvelle-Aquitaine proposent désormais des subventions pour financer ces investissements de filtration UV ».

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Quand?

La métropole de Brive estime l’investissement pour équiper sa station Gourgue-Nègre à 870 000 euros. Mais au-delà de cet aspect matériel, elle travaille avant tout sur le dossier nécessaire à l’obtention des feux verts administratifs.

Dans ce cas, c’est l’ARS (agence régionale de santé) qui instruit les dossiers dans l’attente de garanties sur la qualité de l’eau ainsi traitée. «Mais nous avons bon espoir que cela aboutisse», a indiqué Frédéric Soulier.

Les dossiers en question devraient être déposés dans les prochaines semaines. Pendant que les travaux sont réalisés, la communauté prévoit d’utiliser les premiers litres d’eaux usées traitées d’ici fin 2025.

Traitement des boues et graisses. Frédéric Soulier a également présenté une « deuxième brique » du projet de l’agglomération sur le cycle de l’eau, concernant le traitement des boues et graisses de la station d’épuration de Gourgue-Nègre. L’idée de l’agglomération et de Suez est de transformer l’un des bassins de la station en unité de biométhanisation pour que ces « déchets » soient transformés en biogaz « puis réinjectés dans le réseau urbain », a expliqué l’élu. « Hier, ces boues étaient enfouies, aujourd’hui, elles sont transférées vers un site extérieur (en Dordogne, NDLR), demain, ils permettront de produire de l’énergie. Les travaux de transformation du bassin devraient être lancés en septembre 2024 avec pour objectif une mise en production en 2026-2027.

Michel Nicolas

 
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