Dans le Haut-Rhin, B+T inaugure sa première centrale électrique à partir de combustibles de récupération en France

Dans le Haut-Rhin, B+T inaugure sa première centrale électrique à partir de combustibles de récupération en France
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Construite sur la plateforme chimique de Chalampé entre mars 2021 et octobre 2022, elle utilise des combustibles solides de récupération (CSR) pour produire de l’énergie, directement utilisée par Alsachimie, située à quelques mètres de là sur le même site. Le fabricant de sel de nylon remplace ainsi jusqu’à 40 % de sa consommation de gaz naturel. Alsachemie, propriétaire de la plateforme industrielle de Chalampé, redistribue également une partie de l’énergie à ses voisines, Butachemie et Linde.

Déchets industriels

La combustion de 25 tonnes de déchets par heure chauffe de l’eau dont la vapeur permet de produire 80 MWh d’énergie thermique par heure. La centrale est reliée à la chaufferie d’Alsachemie qui est alimentée par cette vapeur. La moitié du CSR arrivant à l’unité de valorisation énergétique de Chalampé provient d’un site de transformation de déchets industriels construit à cet effet en 2022 et installé à une vingtaine de kilomètres de là, à Pfastatt. Elle appartient en copropriété à Schroll et B+T. L’autre moitié provient des déchets de l’activité économique, collectés directement auprès des acteurs comme Schroll, Veolia, Suez, des collectivités, ainsi que des papetiers. “Les déchets sont préqualifiés chez les clients, des échantillons sont prélevés pour analyse et la traçabilité est assurée depuis leur origine jusqu’à nos locaux.», souligne Francis Muller, directeur adjoint du site. Le CSR qui alimente la centrale doit avoir un pouvoir calorifique compris entre 10 et 12 mégajoules par kilo, quand la combustion d’un kilo d’ordures ménagères avoisine les 8 mégajoules.


Avec l’usine de production d’énergie B+T environnement, Alsachemin remplace jusqu’à 40 % de sa consommation de gaz naturel à Chalampé. ©EPCC

Trouver de nouveaux clients

Les fumées d’incinération sont traitées par des filtres absorbants à base de chaux et de charbon actif, qui éliminent les métaux lourds, les dioxines et les acides. Sur la capacité annuelle de 200 000 tonnes de CSR, environ 5 %, soit 10 000 tonnes de cendres, sont mises en décharge. Pour la même quantité de déchets, l’incinération produit également environ 40 000 tonnes de résidus minéraux, métaux ferreux et non ferreux. Ce clinker est récupéré puis recyclé.


L’unité de valorisation énergétique de B+T Environnement sur le site d’Alsachemin à Chalampé produit 80 MWh thermiques par heure. ©EPCC

L’activité du chantier a démarré à l’été 2023 et poursuit actuellement sa phase de réception, avec des tests de performances. B+T exploite déjà quatre centrales électriques similaires en Allemagne. Celui de Chalampé, dans lequel le groupe a investi 130 millions d’euros, doit aussi servir de vitrine pour attirer de nouveaux clients français. “Notre activité repose sur trois piliers, l’installation de la centrale, sa fourniture de RSE et un industriel pour acheter la vapeur.», souligne Marie-Hélène Schneider. De grandes industries chimiques ou de grandes collectivités pourraient faire la queue pour les prochaines installations.

 
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