Cinq questions à… Véronique Lamontagne – .

Cinq questions à… Véronique Lamontagne – .
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En prenant ses fonctions, elle devient la première femme à diriger l’organisation. Spécialiste des relations internationales, elle revient au Québec et à la coopération.

Q Avocats sans frontières Canada compte des équipes dans plusieurs pays, mais un seul bureau, ici au Québec, depuis ses débuts il y a 22 ans. Avoir son siège social au Québec, est-ce encore important ?

R. Notre organisation est basée au Québec et elle le restera. Le Québec est notre point d’ancrage.

« Au cours des 20 dernières années, depuis Québec, Avocats sans frontières Canada a permis à plus d’un million de personnes à travers le monde d’être soutenues dans leur quête de justice.

— Véronique Lamontagne

Depuis mon retour au Québec, je constate qu’il n’y a pas beaucoup d’organisations internationales. Mon souhait est qu’ils soient plus nombreux et qu’ils brillent davantage.

Q Dans quelle mesure la communauté des affaires du Québec est-elle solidaire?

R. Le soutien des partenaires financiers est nécessaire. Nous recevons du financement de plusieurs grandes entreprises et organisations, dont EDC et Beneva, par exemple. Nous recevons également des donateurs qui soutiennent nos actions.

Cela dit, notre principale Source de financement reste l’aide publique au développement.

Mais l’ajout de ces fonds provenant d’entreprises privées nous permet de soutenir nos activités sur le long terme et d’agir de manière indépendante sur le terrain. C’est un complément qui fait une grande différence pour répondre aux besoins pressants des populations en situation de vulnérabilité.

Q Comment comptez-vous intéresser le monde des affaires à votre organisation ?

R. Grâce à un événement-bénéfice annuel qui aura lieu le 22 octobre au Manège militaire. L’an dernier, l’organisme a réussi à amasser 371 000 $, comptant principalement sur la participation de cabinets d’avocats et d’organismes du secteur juridique de la région.

Chaque année, nous profitons de cet événement pour présenter aux gens d’affaires nos actions concrètes et notamment les enjeux que nous avons fait avancer.

« Un exemple de notre aide est celui du Mali, où notre équipe a contribué à modifier la loi pour mettre fin à l’esclavage par filiation. »

— Véronique Lamontagne

Q Vos collaborateurs se retrouvent régulièrement dans des zones de conflits. C’est actuellement le cas de votre équipe en Haïti. Est-elle en sécurité et peut-elle continuer ses activités ?

R. Le contexte est très difficile, notamment pour nos salariés basés à Port-au-Prince. Nous suivons la situation de très près.

Malgré tout, nous avons réussi, avant que le conflit n’éclate, à avancer sur la question des détentions préventives prolongées. Grâce au travail de notre équipe, des personnes détenues sans jamais comparaître devant le tribunal ont été libérées.

Q Comment voyez-vous votre direction générale ? Continuité ou nouveauté ?

R. Dans la continuité, puisque j’ai beaucoup de gratitude envers Pascal Paradis, qui a fondé et dirigé l’organisme pendant plus de 20 ans. Et pour tout le travail qui a été fait.

En même temps, j’ai aussi envie d’embrasser de nouvelles choses et d’aborder des problèmes que je connais, comme la migration et le changement climatique, qui exacerbent l’insécurité alimentaire et mettent en danger les droits de l’homme.

 
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