Le Sénégal continue de lutter contre le paludisme, une maladie toujours endémique et qui présente d’importantes disparités d’une région à l’autre. Les zones Sud et Sud-Est enregistrent toujours les taux de transmission les plus élevés du pays. Des progrès ont cependant été constatés : le nombre de districts où la transmission est faible a augmenté cette année, selon le dernier rapport du Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp).
Le Dr Doudou Sène, directeur du Pnlp, insiste sur la nécessité de maintenir un niveau de dépistage élevé, avec une complétude des données d’au moins 99 %. Il souligne également les défis posés par l’insuffisance de données pour des analyses épidémiologiques précises. Améliorer la gestion des données est crucial pour mieux lutter contre le fléau dans les régions les plus touchées comme Kolda, Tambacounda et Kédougou.
Le 25 avril a été célébrée la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, axée sur « l’équité en matière de santé, le genre et les droits de l’homme ». Ce thème résonne particulièrement au Sénégal, où le paludisme touche inégalement les différentes couches de la population. Les zones de forte transmission, notamment au Sud et au Sud-Est, contrastent avec le Nord où la maladie est beaucoup moins présente.
En termes de prévention, le taux d’utilisation des moustiquaires imprégnées longue durée a diminué, soulignant la nécessité constante d’améliorer la distribution et le suivi des interventions. Le Dr Sène appelle également à une meilleure gestion transfrontalière du paludisme et à un ciblage accru des populations à haut risque.
