Prise en charge du paludisme au Sénégal : la région sud, la grande équation

Prise en charge du paludisme au Sénégal : la région sud, la grande équation
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Le paludisme reste encore endémique au Sénégal, avec des disparités d’une zone à l’autre. Les régions du Sud et du Sud-Est connaissent toujours le taux de transmission de cette maladie le plus élevé. Cependant, selon les statistiques du Programme National de Lutte contre le Paludisme (Pnlp), en 2023, avec l’exhaustivité fiable des données et la baisse du taux de dépistage, le nombre de districts à faible transmission (5‰ ≤ incidence < 100‰) a augmenté, par rapport à 2021 et 2022. Dans le cadre d’une meilleure lutte contre cette pathologie, la communauté internationale a célébré hier, jeudi 25 avril, la Journée mondiale contre le paludisme sur le thème : « Équité en santé, genre et droits humains ».

Le Sud et le Sud-Est restent toujours la zone de forte transmission du paludisme au Sénégal. Globalement, cette stratification montre qu’au Sénégal, le paludisme est inégalement réparti, avec une zone de transmission très élevée au Sud et au Sud-Est du pays, une zone de transmission modérée au centre du pays et une zone de ​​très faible transmission dans le nord et une partie du centre du pays.

Un constat qui a amené le directeur du Programme National de Lutte contre le Paludisme (Pnlp), le Dr Doudou Sène, à suggérer que« il est donc nécessaire, au niveau de la gestion programmatique, de maintenir l’exhaustivité des données à au moins 99 % et le taux de dépistage à des niveaux suffisamment élevés (au moins 99 %) ». Et de noter que le« L’impact de la conservation des données de santé par les acteurs de santé s’est traduit par une faible complétude des données (26,66% au 31 janvier 2024), l’impossibilité de réaliser des analyses épidémiologiques, l’insuffisance des apports de gestion au niveau opérationnel ».

SITUATION DU PALUDISME DANS LE PAYS

Selon la Pnlp, depuis plusieurs années, les régions de Kolda, Tambacounda et Kédougou supportent encore l’essentiel du fardeau du paludisme. Ils se situent en zone rouge, dite zone de contrôle, avec une concentration de 76% des cas de paludisme, 55% des décès tous âges confondus, 66% des décès chez les enfants de moins de 5 ans.

Cependant, le nord du pays est dans une zone de transmission très faible, avec 4% des cas de paludisme, 15% des décès tous âges confondus et 9% des décès chez les enfants de moins de 5 ans. La zone jaune de transmission faible à modérée concerne le reste du pays, avec 20% des cas de paludisme, 30% des décès tous âges confondus, 25% des décès chez les enfants de moins de 5 ans.

PERFORMANCE DES INDICATIONS

Par rapport à 2021, la possession a diminué de 7%, selon les statistiques du Pnlp, passant de 81% en 2019 à 75,3% en 2021. La même Source rapporte que de 2019 à 2021, le taux d’utilisation de moustiquaires imprégnées de drogue à action prolongée ( Milda) a connu une réduction de 26 % (du taux d’utilisation) dans la population générale, une réduction de 29 % (du taux d’utilisation) de Milda chez les enfants de moins de 5 ans, une réduction de 23 % (du taux d’utilisation) chez les femmes enceintes. femmes.

DÉFIS

Les défis du Pnlp, selon son coordonnateur, Doudou Sène, résident dans l’amélioration de l’actualité et de l’exhaustivité des données. « Nous devons travailler à mobiliser les ressources locales pour la lutte contre le paludisme ; Travailler à une bonne gestion transfrontalière du paludisme. Cela implique également de cibler les populations à haut risque et les zones les plus exposées lors de la distribution systématique de Milda, ainsi que d’intensifier à l’avance la documentation et les enquêtes dans tous les districts. -élimination”a souligné le Dr Doudou Sène.

Denise ZAROUR MEDANG

 
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