avis favorable du commissaire enquêteur de la carrière d’argile de Sacierges-Saint-Martin

avis favorable du commissaire enquêteur de la carrière d’argile de Sacierges-Saint-Martin
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L’enquête publique concernant le dossier de création d’une carrière d’argile à Sacierges-Saint-Martin s’est terminée le 21 février 2024. Le commissaire-enquêteur a reçu les observations de 37 personnes (34 au registre) et 8 associations ainsi que deux pétitions totalisant 332 signatures. et 71 e-mails. « Toutes les opinions exprimées sont défavorables au projet, sauf une », il note dans son rapport rendu le 20 mars 2024 où il donne un «avis favorable» au dossier présenté par la société Terreal.

Cette entreprise basée à Suresnes (Hauts-de-Seine) est spécialisée dans les matériaux de construction en terre cuite. Elle souhaite implanter, d’ici 2025, une carrière d’argile à ciel ouvert d’une superficie de 50 hectares, au lieu-dit « Le Joux », sur le territoire de Roussines et Sacierges. Le projet prévoit un tonnage annuel moyen de 67 000 tonnes, avec vingt semaines d’extraction par an.

« On ne peut pas mettre en œuvre un tel projet sans dommages collatéraux »

Lors des deux manifestations organisées les 17 février et 23 mars 2024, les détracteurs du projet – réunis au sein de l’association La Grosse tuile – ont pointé du doigt l’impact environnemental du projet. S’appuyant notamment sur l’avis défavorable rendu par le Conseil national de protection de la nature (CNPN) qui a relevé des menaces sur plusieurs espèces présentes sur le site : quatre oiseaux, quatorze mammifères, quatre amphibiens et un coléoptère. Dans ses conclusions, le commissaire enquêteur a estimé que le dossier sortait au contraire « faire preuve d’une réelle prise en compte de l’environnement et de la biodiversité » par le porteur. “Je trouve l’avis du CNPN dur, voire excessif, car il me semble évident qu’on ne peut pas mettre en œuvre un tel projet sans dommages collatéraux”, » argumenta-t-il.

L’enquête publique s’est déroulée du 23 janvier au 21 février 2024.
© (Photo N°)

La balle dans le camp du préfet

Concernant les nombreux avis négatifs exprimés, le commissaire considère que « Seules cinq résidences sont concernées par les nuisances. Les autres candidats se sont exprimés par solidarité ou en défense de l’environnement.» Elle a également étudié les craintes exprimées par les riverains concernant les poussières et le bruit liés aux activités d’extraction ainsi qu’au passage des « seize camions par jour qui entreront et sortiront de la carrière ». Il considère que «le porteur du projet a été attentif aux nombreuses observations et a su argumenter ses propositions pour limiter les impacts dans tous les domaines».

L’avis du commissaire enquêteur est une première étape. La décision finale appartient au préfet de l’Indre qui dispose d’un délai de deux mois (1) – à compter de la date du rapport – pour se prononcer.

(1) Délai porté à trois mois si le dossier doit être déposé auprès de la Commission Départementale de la Nature, des Paysages et des Sites (CDNPS).

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