Un Musée national de l’histoire du Québec sera créé au Séminaire de Québec

Un Musée national de l’histoire du Québec sera créé au Séminaire de Québec
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Le Québec aura son Musée national de l’histoire, le MNHQ, comme une multitude d’autres nations dans le monde. Le gouvernement promet qu’il racontera quatre siècles d’histoire du Québec, « des Premiers Peuples, en passant par les colons européens, jusqu’à aujourd’hui », avec l’objectif d’inspirer la fierté des jeunes, des familles et des touristes. qui va le visiter.

“Il y a des jours de plus amusant que d’autres en politique», a immédiatement lancé le premier ministre François Legault. « On peut déjà dire sans hésiter que cette annonce est historique. »

Cela fait 40 ans que Québec annonçait la création d’un nouveau musée national : après le Musée national des beaux-arts du Québec et le Musée d’art contemporain de Montréal, le dernier en date, le Musée des civilisations, avait vu le jour sous René Lévesque.

Cette nouvelle institution devrait ouvrir ses portes au printemps 2026 dans le pavillon Camille-Roy, érigé au milieu du XIXe siècle.e siècle dans le terrain du Séminaire de Québec et récemment rénové au coût de 92 millions de dollars. Le lieu devait d’abord accueillir le siège des Espaces Bleus, un réseau de musées annoncé en grande pompe par le gouvernement en 2021, mais officiellement enterré en mars dernier.

Un « héritage » et un « besoin »

Le Premier ministre nourrit de grandes ambitions pour cet « héritage » qu’il entend léguer aux « générations futures ». Le nouveau musée doit célébrer les réussites du Québec dans tous les domaines, que ce soit dans les arts, les affaires, les sciences ou les sports. François Legault a dressé une liste de personnalités essentielles à ses yeux : Céline Dion, Ginette Reno, Robert Lepage, Denis Villeneuve, Réjean Ducharme, Gilles Vigneault, Charlotte Cardin, Bruny Surin et Mario Lemieux, entre autres.

Le milieu des affaires, berceau professionnel de François Legault, doit aussi trouver sa place, avec des exemples cités par le premier ministre comme Bombardier, Cascades et CGI. « Mon objectif est que les Québécois, lorsqu’ils viennent visiter le musée, partent d’ici et se disent : « Hé, je suis fier d’être Québécois ». »

Le gouvernement espère intéresser les jeunes à leur histoire grâce à la technologie. La création du MNHQ, « une étape importante dans l’histoire de notre peuple », selon le ministre de la Culture, Mathieu Lacombe, sera parmi « les plus numériques au monde ».

C’est le Musée de la Civilisation, déjà impliqué dans les Espaces Bleus, qui aura pour mission d’en concevoir le contenu et d’aménager les espaces d’exposition. Deux comités l’appuieront dans la réalisation de ce mandat : ​​un comité scientifique dont la composition reste à déterminer, ainsi qu’un duo formé par Jenny Thibault, directrice générale et artistique de la Société des arts technologiques, et l’historien Éric Bédard. , qui superviseront ensemble les aspects historiques et numériques du musée.

«Il y a un réel besoin d’un musée national au Québec», estime l’historien. « Vous allez au Texas, vous avez un musée d’histoire du Texas ; vous allez en Écosse, vous allez en Bavière, vous avez aussi des musées d’histoire. Vous allez en Corse et vous en trouvez deux, pour 400 000 habitants ! »

Il envisage de concevoir une exposition « rassembleuse », un peu comme « un cours d’histoire au secondaire », mais capable aussi d’aborder les chapitres les moins glorieux du parcours québécois. « Si on m’avait dit que c’était un musée militant, je ne me serais pas lancé dans l’aventure », affirme-t-il.

Stéphan La Roche, directeur général du Musée de la civilisation, aura pour mission de choisir parmi les 680 000 artefacts de sa collection et d’intégrer 400 ans d’histoire dans un espace de 2 500 m2, soit deux fois moins que dans sa propre institution. « L’exhaustivité, dans le domaine de l’histoire comme dans celui des musées, n’est pas toujours réalisable », explique-t-il. M. La Roche prédit déjà que certains choix devront être faits pour parcourir la liste de souhaits dressée par le premier ministre, qui souhaitait un musée qui célèbre non seulement tous les aspects de la société québécoise, mais aussi son histoire et ses paysages.

« Est-ce qu’on va pouvoir tout intégrer ? Je ne pense pas», souligne-t-il. « Nous aurons néanmoins un panorama très riche du parcours national du Québec, des débuts jusqu’à aujourd’hui. »

Quelle place pour les anglophones ?

Le premier ministre, dans sa longue liste de personnalités dignes de figurer dans le « grand voyage de notre nation québécoise », a omis de nommer un seul anglophone. Interrogé à ce sujet, il a indiqué qu’à ses yeux, certaines réalisations de la communauté anglophone pourraient également trouver place au musée d’histoire nationale. “Je verrais une place pour Leonard Cohen”, a-t-il résumé.

Les Espaces bleus, projet culturel phare de l’actuel gouvernement qui devait faire connaître les héros et l’histoire du Québec dans des édifices patrimoniaux répartis dans chacune de ses 17 régions administratives, a échoué début mars en raison d’une facture beaucoup plus salée que prévu. .

Lors de l’annonce du réseau, en juin 2021, le gouvernement prévoyait que sa mise en place coûterait 259 millions de dollars et que les Espaces bleus constitueraient des destinations encore plus populaires que Cancun et Puerto Plata auprès des Québécois. Le prix a depuis bondi «à près d’un milliard de dollars», selon le ministre de la Culture, ce qui a refroidi les ambitions du Québec, qui a réduit le réseau initial à quatre succursales, dont trois attendent toujours d’être vendues. connaître leur nouvelle vocation.

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