De leurs vacances en Martinique, Patrick et Sylvie* retiennent de superbes plages et randonnées, sous un soleil radieux. Mais à la veille du départ, ce vendredi 19 avril 2024, ce retraité bordelais a découvert une piqûre de moustique sur son mollet. C’est ce qu’il craignait depuis le début des vacances, en pleine épidémie de dengue sur l’île, et plus généralement dans les Caraïbes et en Amérique latine. Plus de 4 millions de cas ont été enregistrés sur le continent depuis le début de l’année. C’est historique.
Pas de chance pour Patrick, sa piqûre vient d’une femelle moustique Aedes aegypti, le même qui sévit en Martinique en transmettant la dengue. Tout aussi simplement, il a attrapé la dengue 2, l’un des quatre sérotypes de la dengue. C’est celui qui circule actuellement le plus en Martinique. C’est aussi un sérotype contre lequel les Martiniquais ont peu d’immunité, a constaté l’Agence régionale de santé (ARS) de Martinique le 11 avril.
Cas graves rares
Dans son malheur, notre personnage fictif, Patrick, aura la chance d’être asymptomatique. C’est ce qui arrive dans 80 % des cas, explique Anna-Bella Failloux, entomologiste (spécialiste des insectes) à l’Institut Pasteur et particulièrement spécialiste des moustiques. Pour d’autres, quelques jours après la contamination, les symptômes sont « fièvre, maux de tête, courbatures, éruption cutanée… » énumère Anna-Bella Failloux. Ces symptômes durent quelques jours. Elle ajoute : « Dans 5 % des cas, il y a…
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