la marque BHA se développe grâce à sa farine de teff, une céréale éthiopienne sans gluten

la marque BHA se développe grâce à sa farine de teff, une céréale éthiopienne sans gluten
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ALussant, à une vingtaine de minutes de Rochefort, dans l’ancien garage automobile qui lui sert de bureau, d’entrepôt et de laboratoire, Biruk Bekele frissonne un peu, “et encore, ce n’est rien comparé à cet hiver”, assure-t-il en souriant. Rien ne pouvait vraiment le décourager, trop attaché à voir son entreprise grandir de jour en jour. Depuis bientôt…

A Lussant, à une vingtaine de minutes de Rochefort, dans l’ancien garage automobile qui lui sert de bureau, d’entrepôt et de laboratoire, Biruk Bekele frissonne un peu, “et encore, ce n’est rien comparé à cet hiver”, assure-t-il en souriant. Rien ne pouvait vraiment le décourager, trop attaché à voir son entreprise grandir de jour en jour. Depuis près de quatre ans, le jeune entrepreneur de 29 ans d’origine éthiopienne lance sa propre marque « BHA » – « les deux premières lettres de mes deux prénoms « Bukele Hube » et le « A » pour Adaha, la ville où je suis. est né » – dans la commercialisation de la farine de teff.

Proche du mil, cette céréale résistante aux températures extrêmes et nécessitant peu d’eau est l’un des ingrédients ancestraux de l’alimentation est-africaine. « Là-bas, on le consomme principalement sous forme de crêpe appelée « injera ». Et les vertus de cette céréale sont multiples puisque sa minuscule graine ne contient pas de gluten, et est aussi riche en fibres que pauvre en sucre. “C’est assez compliqué d’en faire du pain car il n’y a pas de gluten, mais le teff est parfait pour les galettes, les galettes, les crêpes…”, estime-t-il.


Le teff ne contient pas de gluten et est faible en sucre.

UN B

Combiner deux cultures

Né en Ethiopie d’une mère éthiopienne et d’un père français, Biruk Bekele s’est envolé pour la Charente-Maritime à l’âge de 11 ans. Il retournera dans son pays natal à plusieurs reprises dont la dernière en 2019 après avoir eu l’idée du teff lors de ses études de gestion à l’IAE de La Rochelle. « J’avais très envie de m’immerger, de voir comment les céréales sont produites et consommées. Je savais qu’en France, avec le développement du végétarisme et du sans gluten, il y avait un marché. Pour moi, le teff est un pont entre mes deux cultures. » Désireux au départ de s’associer avec des agriculteurs locaux, le Covid-19 a mis fin à cette démarche ; le jeune homme se tourne alors vers des opérateurs espagnols.

En plein développement

Epaulé par quelques commerciaux, le gérant du Charentais-Maritime fait néanmoins tout seul la quasi-totalité du travail, depuis le démarchage des directeurs de supermarchés, jusqu’aux activités jusqu’à l’ensachage manuel des produits. « J’ai compris maintenant, mais il m’a fallu trois jours pour emballer une palette entière, ça devient vraiment compliqué à gérer. » Une situation qui pourrait bientôt changer puisqu’il a l’idée de disposer d’une véritable unité de production et réfléchit également à des embauches.

Aujourd’hui, le BHA est vendu dans plus de 150 grandes surfaces, principalement dans le Grand Sud Ouest, de Nantes à Toulouse. Récemment, Biruk Bekele a réussi à pénétrer le marché francilien et souhaite se concentrer sur la vente dans les centres de distribution et non plus en direct, beaucoup trop énergivore. D’ailleurs, les projets fleurissent, certains n’en restent qu’au stade d’esquisse tandis que d’autres parviennent à remplir les rayons des supermarchés, comme ces préparations de financiers, cookies et brownies à réaliser soi-même, et cela évidemment à base de teff.

 
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