Guilbault sous le feu des critiques

Guilbault sous le feu des critiques
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« Chacun gère sa propre fougère. » La métaphore utilisée mercredi par la ministre Geneviève Guilbault pour illustrer son affirmation selon laquelle la gestion des transports collectifs ne relève pas de l’État a fait bondir les élus provinciaux et municipaux.

La réponse est d’abord venue des maires de Montréal et de Québec, dont les sociétés de transport public connaissent des déficits qui pourraient avoir un impact sur le service aux usagers.

Lors d’une réunion de la Communauté métropolitaine de Montréal jeudi, Valérie Plante s’est bien gardée de jeter des pierres au ministre des Transports, mais a néanmoins réfuté ses propos.

Oui, les transports en commun sont une mission de l’État, pour des raisons évidentesa plaidé le maire de Montréal, qui a entre autres évoqué les objectifs de réduction des gaz à effet de serre (GES) du gouvernement Legault. Les GES sont les voitures et les camions », « texte » : « Le plus grand émetteur de GES sont les voitures et les camions »}} »>Le premier émetteur de GESce sont des voitures et des camionsa-t-elle souligné.

J’invite le ministre, j’invite tout le gouvernement, à venir prendre le métro le matin, à venir prendre le bus pour Laval, à attendre longtemps en banlieue parce qu’il n’y a qu’un seul bus qui passe une fois à l’heure.

Le maire de Québec, Bruno Marchand, s’est montré plus sévère, affirmant aux journalistes qu’il n’avait pas Guilbault, parce qu’il n’y a pas de vision qui en émane », « texte » : « aucune confiance en Mme Guilbault, parce qu’il n’y a pas de vision qui en émane »}} »>aucune confiance en Mme Guilbault, car il n’y a aucune vision qui en émane.

Pour elle, les transports consistent à développer des routes, a-t-il déclaré. Elle ne parle pas de bus, elle ne parle pas de flexibus, elle ne parle pas de vélos, elle ne parle pas de covoiturage. Elle veut développer des routes.

Nous revenons au Temps de Paix de Joseph-Arthur.

Une citation de Bruno Marchand, maire de Québec

Rappelons que le gouvernement Legault a récemment retiré le projet de tramway au Québec des mains de M. Marchand et l’a confié à la Caisse de dépôt et placement. Depuis, la dispute est brûlante entre le maire de la capitale québécoise et le ministre des Transports.

La ministre précise son message

Face à ce tollé, la ministre Guilbault s’est présentée jeudi devant les journalistes à la tribune parlementaire pour tenter de clarifier ses propos. Selon elle, même si le soutien aux transports publics constitue un mission d’étatce n’est pas au Québec d’en assumer la gestion.

Elle a ainsi nuancé son affirmation de la veille, concédant que ses propos peut être […] étaient mal exprimés ou prêtaient à confusion.

La ministre Geneviève Guilbault a été interrogée lors de l’étude des crédits budgétaires du ministère des Transports.

Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy-Roussel

Ce n’est pas une mission de l’Etat de gérer les transports publics, je maintiens ques’empressa-t-elle d’ajouter.

Les routes, voyez-vous, c’est une mission directement de l’État, car le réseau supérieur, ce ne sont pas les municipalités, ce n’est personne d’autre, c’est nous qui devons le faire directementelle a illustré.

Mais les transports publics sont gérés par les entreprises de transport, par les communes, et nous ne sommes pas concernés lorsqu’elles prennent des décisions.

Nous ne pouvons pas, d’un côté, prétendre être souverains et gérer nos propres affaires, mais lorsqu’il y a un déficit, le répercuter ailleurs.

Une citation de Geneviève Guilbault, ministre des Transports du Québec

Mme Guilbault a affirmé malgré tout que son ministère être à la réunion.

Période de questions passionnée

Les propos de Geneviève Guilbault l’ont suivie au Salon bleu jeudi. Les partis d’opposition se sont relayés pour insulter la ministre et dénoncer sa vision du transport collectif.

Hier, le chat était enfin sorti du saca lancé le co-porte-parole de Québec solidaire Gabriel Nadeau-Dubois en se levant à la Chambre. Nous avons compris pourquoi les transports collectifs se détériorent partout au Québec. Ce n’est tout simplement pas son rôle, celui de la ministre des Transports et de la Mobilité durable, de s’occuper de… la mobilité durablea plaisanté M. Nadeau-Dubois.

Elle s’occupe juste des routes. Comme au bon vieux temps du ministère de la Voirie.

Une citation de Gabriel Nadeau-Dubois, co-porte-parole de Québec solidaire

La CAQ en matière de transport collectif est un échec », « texte » : « Le bilan de la CAQ en matière de transport collectif est un échec »}} »>Le bilan de la CAQ en termes de transports publics, c’est un échecde son côté, a affirmé le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon. En fait, ce gouvernement a saboté plus de projets qu’il n’en a réalisé.

La ministre Guilbault s’est défendue en brandissant une table à plusieurs reprises, démontrant, selon elle, qu’aucun autre gouvernement n’avait autant investi dans le transport collectif.

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Geneviève Guilbault utilise souvent un tableau qui démontre, selon elle, que son gouvernement a investi plus que ses prédécesseurs dans les transports collectifs. (Photo d’archives)

Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel

Elle a également pu compter sur le soutien de son patron. J’ai toute confiance en Geneviève Guilbault, a affirmé François Legault lors d’un point de presse en après-midi. Quant aux critiques des municipalités, le premier ministre a déclaré qu’il pas du tout surpris réactions.

Je ne tombe pas sur les fesses, a-t-il résumé. Je suis en politique depuis assez longtemps pour savoir que, pour les maires, il est toujours plus facile d’aller mendier au Québec que de faire le ménage dans ses dépenses.

 
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