Les baisses de la bourse suisse plombées par Nestlé

Les baisses de la bourse suisse plombées par Nestlé
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La Bourse suisse a terminé sur une note nettement négative jeudi, après avoir déjà fortement chuté la veille. Emmené par Nestlé, le SMI a oscillé autour de la barre des 11.300 points jusqu’en début d’après-midi, avant d’accentuer ses pertes dans le sillage des données macroéconomiques américaines pour plonger un instant sous les 11.200 points.

A New York, Wall Street reculait dans la matinée, déstabilisée par les prévisions décevantes de Meta (Facebook, Instagram) ainsi qu’un mauvais chiffre de la croissance américaine (+1,6% au premier trimestre).

“Cela ne semble pas correspondre à ce que nous avons vu jusqu’à présent au premier trimestre”, à savoir la poursuite des nombreuses créations d’emplois et la bonne tenue de la consommation, a expliqué Art Hogan. “Les investisseurs sont déçus”, a-t-il poursuivi. « Ils aimeraient continuer à croire en une économie robuste, et ce chiffre ne donne pas une telle image. »

En Suisse, les salaires réels ont baissé de 0,4% en 2023, affectés par une inflation qui n’a pas été totalement répercutée. Les salaires nominaux ont augmenté de 1,7%.

Le SMI a chuté de 0,97% à 11.260,61 points, en baisse à 11.194,82 et en hausse à 11.345,29 à l’ouverture. Le SLI a perdu 1,0% à 1838,10 points et le SPI 0,93% à 15.015,45 points. Parmi les 30 valeurs stars, Novartis (+1,0%), le bon Lindt (+0,9%), Swatch (+0,7%, Sandoz (+0,3%) et SGS (+0,2%) sont les seuls gagnants.

Straumann (-2,6%) termine en dernière position, derrière Givaudan et Nestlé (chacun -2,2%) et Holcim (-1,8%).

Nestlé a vu son chiffre d’affaires reculer de 5,9% au premier trimestre. L’Europe a soutenu les activités du géant de l’alimentation, tout comme les aliments et confiseries pour animaux Purina. L’enfant à problèmes Nestlé Health Science souffrait d’un problème d’approvisionnement en vitamines.

Le cimentier saint-gallois a augmenté sa rentabilité au premier trimestre, malgré la baisse de ses ventes, plombées par la force du franc. Le résultat opérationnel courant avant intérêts et impôts (Ebit) a augmenté de 7,8% sur un an à 532 millions de francs. Les attentes pour l’ensemble de l’année se confirment.

Roche (bon -1,5%, porteur -1,0%) n’échappe pas à la tendance et poursuit la dynamique négative de la veille après ses chiffres trimestriels.

Richemont (-1,2%) n’a pas réussi à emboîter le pas à son concurrent biennois.

Swisscom (-0,8%) a été condamnée à une amende de 18 millions de francs par la Commission de la concurrence (Comco), qui estime que l’ancien gouvernement fédéral a entravé l’accès de ses concurrents au réseau de fibre optique, violant ainsi le droit des ententes. Cette décision était attendue depuis longtemps.

Sika (-1,2%) a inauguré un site de production de macrofibres au Pérou destiné au marché latino-américain en forte croissance.

Sur le marché plus large, le constructeur de véhicules routiers et agricoles Bucher (-1,3%) se plaint d’un « ralentissement économique généralisé » qui a pesé sur son activité au cours des trois premiers mois de 2024. Les prises de commandes se sont contractées d’un quart, tandis que les revenus ont diminué. a chuté de près de 8%. Les objectifs annuels sont confirmés.

Le directeur de Cosmo (-4,3%), Alessandro Della Chà, va quitter son poste et vise la présidence du laboratoire italien. Giovanni Di Napoli le remplacera le 24 mai.

La pharmacie Ems-Chemie (-0,3%) a continué de souffrir de la force du franc en début d’année, dans un contexte économique difficile. Le chiffre d’affaires du premier trimestre s’est contracté de plus de 11%, dont près de 7% en raison des effets de change. Le groupe a amélioré sa rentabilité.

Le spécialiste des technologies de mesure Inficon (+5,8%) a vu son chiffre d’affaires reculer entre janvier et mars, une baisse imputable à la faible dynamique du secteur des semi-conducteurs, notamment en Asie. La direction reste optimiste : les prises de commandes sont solides et l’activité devrait redémarrer, notamment au second semestre.

Le laboratoire Santhera (+0,4%) est tombé dans les chiffres noirs en 2023, grâce à l’homologation et à la commercialisation de son traitement phare, Agamree (vamorolone), dans l’indication contre la dystrophie musculaire de Duchenne (DMD) aux Etats-Unis et en Allemagne.

Le fournisseur de semi-conducteurs U-blox (+3,3%) a remporté des projets de robots tondeuses, qui devraient générer plus de 100 millions de dollars sur plusieurs années à partir de 2024.

Le banquier Vontobel (+3,2%) a enregistré un afflux important d’argent frais de 2,1 milliards de francs, alimenté par la gestion de fortune, au premier trimestre. (AWP)

 
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