L’entreprise en charge des travaux de l’A69 entre Toulouse et Castres a de nouveau été mise en demeure par la préfecture du Tarn.
Publié le 25/04/2024 16h23
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La préfecture du Tarn vient de publier une nouvelle mise en demeure d’Atosca, l’entreprise en charge des travaux de l’A69 entre Toulouse et Castres, rapporte France Bleu Occitanie jeudi 25 avril. C’est la troisième depuis le début des travaux autoroutiers. Cette fois encore, l’entreprise a été arrêtée pour non-respect des règles environnementales.
En cause, des manquements constatés par des agents de l’OFB (Office français de la biodiversité) lors de visites réalisées début octobre dans les communes de Teulat et Castres. Dans le détail, la mise en demeure vise notamment à « abattage d’arbres identifiés par l’arrêté d’autorisation comme devant être évités » mais aussi “stockage temporaire des grumes d’arbres à grands Capricornes et autres coléoptères saproxyliques effectué au sol sans dispositif à grumes ». Dans son arrêté publié mercredi, la préfecture demande donc au concessionnaire d’agir.
Pour le collectif « La Voie est libre », opposé au projet d’autoroute, cette mise en demeure est importante mais pas surprenante : “Combien de temps faudra-t-il à la préfecture pour faire le point sur les innombrables actions qui ont eu lieu depuis, lorsqu’elle a elle-même dissimulé les défrichements illégaux du site de Crem’arbre ?” Le collectif réclame une réaction plus forte de la part de l’État : « Le procureur de Toulouse s’est-il endormi sur l’amoncellement de plaintes circonstanciées et accablantes que nous lui avons adressées ? La préfecture a la conscience tranquille, nous allons la rappeler à l’ordre et lui rappeler ce qu’est l’état de droit”.
Lors d’un récent point sur l’A69, le préfet du Tarn Michel Vilbois a expliqué que sur le chantier de l’A69 la société Atosca avait fait l’objet d’une dizaine de contrôles ces derniers mois. Pour rappel, le projet d’autoroute A69 entre Castres et Toulouse ne fait pas l’unanimité. Plusieurs associations environnementales se battent depuis plusieurs mois contre ce projet. Dans le Tarn, certains militants se sont même installés à Saïx, au lieu-dit La Crémade, surnommé La Crem’arbre, dans les arbres de la ZAD.
