Dans le Lot-et-Garonne, les femmes mordent aussi à l’hameçon

Dans le Lot-et-Garonne, les femmes mordent aussi à l’hameçon
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Le pêcheur qui mouille son bouchon tandis que derrière, Madame tricote un peu de laine pour l’hiver : ce vieux cliché a le plomb au bout du fil, car la pêche se féminise, petit à petit. L’immersion en pleine nature n’y est pour rien, mais la plupart du temps, si elles pêchent aussi, les femmes y vont principalement pour accompagner leur partenaire. Depuis le début de l’année, l’AAPPMA (Association Agréée pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques) de Port-Sainte-Marie propose des ateliers d’initiation et de perfectionnement aux différentes techniques de pêche, réservés majoritairement aux dames.

« Pourquoi ne pas rivaliser avec nos conjoints dans un défi intercouple ? »

Ce n’est pas un hasard si l’idée a germé au sein de cette association qui existe depuis près de 80 ans, mais dirigée par des trentenaires dynamiques. Maxime Maly, membre du bureau de Port-Sainte-Marie, se porte volontaire pour assurer une formation à la pêche aux carnassiers, et indique « qu’il ne s’agit pas d’une initiative à but unique, mais qui a vocation à perdurer dans le temps, à faire boule de neige ». En fait, cette expérience est pour le moment une première dans le Sud-Ouest.

Ces ateliers se déroulent dans une salle de la mairie de Saint-Laurent, à un lancer d’où la Garonne a livré un poisson-chat record de 1,62 m. Ils sont jusqu’à présent quatre à avoir mordu à l’hameçon, tous pratiquants de pêche, certains déjà expérimentés, mais curieux d’expérimenter de nouvelles pratiques, à raison d’un atelier par mois. “Nous avons examiné la réglementation, puis la truite, pour laquelle c’était l’ouverture, et c’est maintenant le tour des carnassiers, dont la pêche ouvre le 27 avril”, explique Anthony Bianco, président de l’AAPPMA.

Pêche responsable

Édith habite à Lusignan-Petit, à proximité, et est la compagne de Maxime Maly. « J’ai pris mon permis de pêche au début pour l’accompagner, puis je me suis pris au jeu. C’était d’abord pour profiter de la nature, bronzer au bord de l’eau, ensuite j’ai eu envie de pêcher, de comprendre les différentes espèces, le fonctionnement des cours d’eau, les périodes de frai, tout en étant très sensible à l’écologie et à l’environnement. La pêche a un rôle dans la protection du milieu aquatique, plus qu’on ne peut l’imaginer. De plus, nous essayons de les attraper sans les abîmer : c’est une pêche responsable et no kill. »

Gaëlle arrive de Casseneuil, compagne d’un passionné de pêche. « Pour le moment, j’ai du mal, avoue-t-elle, mais j’ai envie de m’améliorer, et pourquoi ne pas rivaliser avec lui dans un challenge intercouple ? J’aime être en harmonie avec la nature, m’asseoir au bord de l’eau, me déconnecter. » Elle ne connaît pas encore les autres participants, mais l’objectif est aussi, pourquoi pas, de sortir ensuite avec des femmes.

Laurie est originaire d’Agen et pêche depuis des années. Elle participe également à des compétitions et a participé à des sorties avec des guides en Espagne, aime partager cette passion avec d’autres femmes, en pleine nature, « pour faire monter l’adrénaline quand on sent le poisson au bout de la canne : j’aime les carnassiers. poissons, brochets, perches et sandres, des poissons qui bougent bien… »

Quant à Priscilla, qui complète ce quatuor de première dame et arrive de Clermont-Dessous, si une fois de plus le partenaire n’y est pas pour rien à sa venue ici, elle n’a pas attendu qu’il taquine l’étalon. « Je pêchais quand j’étais jeune, raconte le trentenaire, avec mon demi-frère et ma demi-sœur, mais c’était plutôt des carpes que nous recherchions. Maintenant, je pêche aussi les carnassiers et la truite, et je viens ici pour me perfectionner et apprendre de nouvelles choses. J’aimerais connaître les techniques de capture du poisson blanc et de la pêche à la mouche. » Elle aimerait elle aussi organiser des sorties entre femmes et voir d’autres pêcheurs rejoindre leurs rangs. Si ces quatre-là ont déjà tous un certain bagage, « je pense que quelqu’un qui part de zéro saura s’adapter très vite, et en plus, on sera là pour l’aider. Insouciant… »

Sorties prévues

Les ateliers ont lieu à 19h30 un vendredi par mois et sont gratuits, à condition d’être titulaire d’un permis de pêche, quel que soit votre AAPPMA. Deux sorties avec un guide de pêche sont prévues, dont la première aura lieu le 5 mai, avec le guide de pêche Michaël Delgado. Renseignements au 06 77 57 97 11 ou sur la page Facebook « AAPPMA les pêcheurs portais ».
L’association, qui regroupe 300 membres, organise également de nombreuses activités, prépare un concours de float tube et une journée de pêche au coup, coopère l’été avec la base de loisirs de Port-Sainte-Marie pour faire découvrir la Pêche aux jeunes.

 
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