« Miss Belgique est bien plus qu’un concours de beauté »

« Miss Belgique est bien plus qu’un concours de beauté »
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Miss Belgique 2024 s’est rendue à la rédaction pour parler de beauté, de féminité et de confiance en soi.

Qu’est-ce que cela signifie pour vous d’être Miss Belgique en 2024 ?

« C’est un titre qui me permettra d’avoir la visibilité nécessaire pour défendre les causes qui me tiennent à cœur. À commencer par les jeunes dans le besoin. Miss Belgique est bien plus qu’un concours de beauté. Ce n’est pas non plus un tremplin pour une carrière à la télévision. Je n’ai jamais rêvé de faire un métier d’image. »

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Etes-vous encore en train d’étudier?

« Oui, j’étudie le commerce international. Je suis en troisième année. Le plus important est de continuer à apprendre les langues car c’est la plus grande barrière qui existe entre les êtres humains. Je parle néerlandais, français, anglais. Je comprends le kinyarwanda et j’étudie l’allemand et l’espagnol. »

Miss Belgique est bien plus qu’un concours de beauté.

Quel enfant étais-tu ?

«​​​​​Une enfant très timide, qui se faisait discrète du fait de sa différence. Ma mère et certains professeurs m’ont aidé à surmonter mes peurs et à prendre confiance en moi. »

Es-tu proche de ta mère ?

« ​​​​Très. À la maison, nous n’étions que deux. Elle a survécu au génocide rwandais et vécu des choses traumatisantes et, malgré tout, elle a cette force de vivre. Elle m’a toujours montré qu’il fallait se battre, qu’on était libres de faire nos choix. Elle m’a appris à rester positive et que le bonheur consistait aussi à aider les autres. »

Quel est votre lien avec le Rwanda ?

«​​​​​Je suis née en Belgique, mais ma mère m’a emmené au Rwanda depuis que je suis petite. Quand j’avais 12 ans, je suis allé pour la première fois au Mémorial du Génocide à Kigali. Voir ces images m’a littéralement rendu malade. J’ai dû quitter les lieux pour vomir. Si j’en ai l’opportunité, j’aimerais aussi aider les enfants du Rwanda à l’avenir, cela me tient beaucoup à cœur. »

​​​​​​​Il m’a fallu des années pour comprendre que ma différence n’était pas un défaut.

As-tu toujours su que tu étais belle ?

« ​​​​En tant qu’adolescente, je ne pensais pas que j’étais belle. J’étais différente, je n’étais pas blanche, je n’avais pas les yeux bleus… J’ai lissé mes cheveux jusqu’à 16 ans. Ma taille me gênait. J’étais plus grand que la plupart des garçons de ma classe. Il m’a fallu des années pour comprendre que ma différence n’était pas un défaut et que chacun pouvait être beau à sa manière. Voir de plus en plus de femmes noires à la télévision m’a aussi aidée à m’accepter. »

Avez-vous souffert de racisme ?

«​​​​​Oui. Aujourd’hui encore, je lis ce genre de commentaires : « Miss Belgique n’est pas belge ». Mais mon père est belge, je suis né en Belgique, je parle parfaitement les deux langues du pays. Que puis-je faire de plus ? »

Qu’est-ce que la modélisation a changé ?

«​​​​​J’ai été repérée à l’école quand j’avais 17 ans. Et voir que les autres me trouvaient belle m’a clairement aidée à me trouver plus jolie. J’ai été recruté par une agence qui me faisait travailler uniquement pour des marques body positives. L’un de mes premiers tournages était pour Flair. J’étais super stressée, mais tout le monde était gentil avec moi et personne n’a jamais fait de commentaires sur mon corps. »

Rassurez-nous, Miss Belgique a aussi des complexes ?

” Bien sûr! Pendant 8 ans, j’ai porté un appareil dentaire et pourtant, aujourd’hui encore, j’ai l’impression d’avoir les dents de travers. C’est la première chose que je regarde sur mes photos ! Il faut montrer des corps réels dans les médias et sur les réseaux sociaux, il faut s’accepter telles qu’on est, mais je sais aussi que toutes les femmes se jugent encore. Par exemple, nous avons tous de la cellulite, et je sais que c’est tout à fait normal, mais j’analyse toujours la mienne. »

Avez-vous appris à vous aimer ?

«​​​​​Oui, mais j’ai des jours de repos comme tout le monde… Dans ces cas-là, j’évite les réseaux sociaux. Et je dois me retrouver dans ma bulle, faire une balade dans la nature avec mon chien. »

Quelle est votre définition de la féminité ?

« Cela ne veut pas dire qu’il faut être la plus belle ou porter des robes ! En plus, je n’ai jamais aimé ça… Ni danser. Je fais de la boxe parce que ça m’aide mentalement. Pour moi, être féminine, c’est être forte. Parce que les femmes doivent en faire deux fois plus que les hommes pour y arriver, gérer à la fois leur carrière et leur vie de famille. »

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