l’essentiel
80 ans après le massacre, le site martyr de Gabaudet-Donnadieu va être réaménagé par le Grand Figeac. Situé sur la commune d’Issendolus, le site est jusqu’à présent resté confidentiel. Pourtant, une terrible tragédie marque à jamais ce lieu, théâtre le 8 juin 1944 d’un véritable massacre perpétré par la division Das Reich.
40 résistants et civils ont été assassinés dans cette ferme de Gabaudet incendiée par les nazis. Un lourd bilan auquel s’ajoutent 77 déportés morts ou disparus à Dachau. Ce massacre du 8 juin 1944 par la division Das Reich ne sera pas oublié, le Grand Figeac en fera un lieu de mémoire.
SDM David Naulin
La ferme Gabaudet, alors implantée sur 250 hectares, était en 1944 l’une des plus grandes de cette région tranquille du causse. A l’annonce du débarquement en Normandie, la ferme Gabaudet est choisie par la résistance pour son emplacement isolé. Très vite, 300 à 400 hommes s’y rassemblent. Un camp de fortune est établi et une partie des résistants est envoyée en renfort vers Bretenoux où l’Armée secrète de Corrèze est en difficulté face à une colonne allemande.
Dénoncés, ils tombent sous le feu nourri des mitrailleuses et des mortiers
Malheureusement au même moment une autre colonne allemande qui devait atteindre la Normandie, la division Das Reich dirigée par le général Lammerding, passant par Figeac, se dirigeait vers Issendolus. Averti par un gendarme collaborationniste, un détachement de la Division composé de trois chars et de 16 tankettes déclenche par surprise un feu nourri de mitrailleuses et de mortiers. Les résistants ont été mitraillés à bout portant. D’autres Waffen-SS achevent lentement les résistants blessés à coups de baïonnette. Puis des tirs de canon détruisent les bâtiments : l’incendie provoqué par les obus incendiaires ravage la ferme de Gaubaudet. La division Das Reich poursuivra ensuite sa route vers Tulle où 99 hommes seront pendus. Le 10 juin suivant, un bataillon de cette même division massacre la population et détruit le village d’Oradour-sur-Glane (642 victimes, dont 247 enfants, sont abattues ou brûlées vives).
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