La Première Nation de Peguis lance une poursuite pour dommages causés par les inondations

La Première Nation de Peguis lance une poursuite pour dommages causés par les inondations
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En raison des dégâts causés par les inondations à répétition sur son territoire, la Première Nation Peguis au Manitoba intente une poursuite d’un milliard de dollars contre le gouvernement fédéral, le gouvernement provincial et deux municipalités de la région de l’Entre. -Les lacs.

Dans une déclaration déposée mardi devant la Cour du Banc du Roi du Manitoba, la plus grande Première Nation du Manitoba en termes de population, soit près de 12 000 personnes, a déclaré qu’il n’y avait pas d’autre alternative que de demander aux tribunaux de se prononcer sur la question.

La Première Nation demande une compensation pour les pertes financières et autres dommages subis lors d’une série d’inondations le long de la rivière Pêcheurdont le plus grave s’est produit en 2022.

La demande d’indemnisation comprend les dépenses engagées pour lutter contre les inondations et les opérations de nettoyage de 2022, à l’exclusion des coûts déjà remboursés par le gouvernement fédéral.

La Première Nation demande également des dommages-intérêts pour manquement au devoir, à la diligence et à la négligence faute de prévention et pour ne pas avoir remédié à l’inondation.

Selon le document présenté au tribunal, la situation rendu les conditions de vie sur les terres communautaires… intolérables et conduit à une évacuation massive.

Dans un communiqué, le chef de la Première nation Peguis, Stan Bird, a déclaré que le coût estimé de la réparation, du remplacement ou du déplacement d’environ 500 maisons touchées par les inondations s’élevait à plus de 275 millions de dollars. dollars.

Il ajoute qu’environ 550 membres de la communauté de Peguis ne peuvent toujours pas retourner dans leur communauté en raison des inondations de 2022, tandis que 235 autres vivent hors réserve en raison des inondations de 2014 et 2017.

Tenir les gouvernements responsables

La communauté autochtone demande également au Canada et au Manitoba de déclarer que les deux gouvernements ont violé leurs obligations conventionnelles en omettant de fournir à la Première Nation un cadre de vie durable et tolérable.

La Première Nation de Peguis souhaite également que le gouvernement fédéral déclare qu’il tiendra sa promesse de construire une protection adéquate contre les inondations dans la communauté.

Elle demande une injonction obligeant le Canada à construire cette défense contre les inondations ou à fournir les fonds pour la construire, selon l’exposé des faits.

La Première Nation demande des dommages-intérêts aux municipalités rurales de Fisher et de Bifrost-Riverton pour avoir autorisé des modifications au drainage des terres qui ont affecté le territoire de Peguis en aval.

Une histoire compliquée

La Première Nation Peguis se bat depuis plus d’un siècle pour obtenir une compensation pour les terres qu’elle a perdues après l’arrivée des colons européens dans la province.

Ses terres d’origine comprenaient autrefois des étendues agricoles fertiles dans ce qui est aujourd’hui la municipalité rurale de St. Clements. En 1907, la Première Nation a été forcée de céder ces terres et de s’établir dans une zone inondable au nord d’Interlake.

Le 6 mai 2022, après que la rivière Fisher a débordé et inondé une grande partie de la région d’Interlake, dans le nord du Manitoba, des résidents ont placé des sacs de sable à l’intérieur d’une maison de la Première Nation de Peguis.

Photo : Radio-Canada / Jaison Empson

Dans le cadre d’un accord sur les droits fonciers issus d’un traité de 2008, Peguis a reçu 64 millions de dollars, ainsi qu’un engagement pour 167 000 acres (environ 67 500 hectares) de terres publiques et privées.

L’année suivante, le gouvernement fédéral verse à Peguis 126 millions de dollars pour régler le transfert illégal de propriétés de réserve au nord-est de Selkirk.

Les prévenus refusent ou reportent leurs commentaires

Le premier ministre du Manitoba, Wab Kinew, s’exprimant au nom du ministre de la Justice, Matt Wiebe, a refusé de commenter mercredi, affirmant que l’affaire était devant les tribunaux.

La cheffe d’administration de la municipalité rurale de Bifrost-Riverton, Larissa Love dit attendre une rencontre avec le conseil municipal avant de se prononcer sur le sujet.

La préfet de la municipalité de Fisher, Shannon Pyziak, a indiqué dans un communiqué envoyé par courriel que le dossier avait été porté devant l’assureur de la municipalité.

Radio-Canada a demandé un commentaire au ministère fédéral de la Justice et au ministre Arif Virani, cités dans la plainte. Un porte-parole du ministère de la Justice a renvoyé la demande à Services aux Autochtones Canada.

Carolane Gratton, porte-parole de Services aux Autochtones Canada confirme, dans un communiqué, que le gouvernement a reçu la plainte de la Première Nation Peguis.

Elle affirme que le ministère continue de travailler avec la Première Nation sur la réponse aux inondations, précisant que de mai 2022 à mars 2023, un montant de 18 millions de dollars a été déboursé pour faire face au phénomène dans la communauté autochtone.

Selon Mme Gratton, la ministre des Services aux Autochtones Patty Hajdu a également signé un protocole d’entente sur la protection à long terme de la Première Nation contre les inondations.

 
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