« Il faut travailler à redonner de la crédibilité à la médecine thermale »

« Il faut travailler à redonner de la crédibilité à la médecine thermale »
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Le 9 avril, le sénateur du Puy-de-Dôme Jean-Marc Boyer a organisé la toute première « journée parlementaire du thermalisme ». L’occasion de réunir tous les acteurs du secteur et d’échanger sur les enjeux et l’avenir du secteur.

Le sénateur du Puy-de-Dôme Jean-Marc Boyer a organisé la toute première « journée parlementaire du thermalisme », le 9 avril. Députés et sénateurs et maires thermales invités, ainsi que de nombreux acteurs clés du secteur accueillis par le président du Sénat Gérard Larcher .

Pourquoi avez-vous décidé d’organiser cet événement unique ?

Lorsque j’ai été élu sénateur, j’ai réalisé le manque de connaissances de mes collègues en matière d’hydrothérapie. Il existe notamment une confusion entre une cure thermale de trois semaines sur prescription médicale et un séjour de confort. Le sujet du déremboursement des cures revient souvent à l’Assemblée. C’est pourquoi il m’a semblé important d’organiser cette journée pédagogique.

Jean-Marc Boyer lors de la première Journée Thermale Parlementaire 2024.

Quels sujets avez-vous abordés ?

Nous avons organisé trois tables rondes. La première, centrée sur la santé et la recherche, visait à rappeler le service médical rendu par les cures thermales. La seconde a souligné l’importance économique du secteur. Sept villes thermales sur dix en France comptent moins de 5 000 habitants : les stations contribuent à dynamiser le tissu économique, à créer des emplois, etc.

Selon l’Observatoire national de l’économie du spa, en 2022, le secteur a généré 4 milliards d’euros et employait 22 000 personnes. Enfin, nous avons discuté de la gestion des ressources en eau. L’occasion de rappeler que les stations n’utilisent pas d’eau potable, comme certains le croient encore, mais plutôt de l’eau de Source.

À quels défis le secteur est-il confronté ?

Les stations peinent à recruter des médecins thermaux. Certains médecins généralistes refusent également de prescrire des cures à leurs patients, ou ne se sentent pas concernés par le thermalisme. Il faut œuvrer à redonner de la crédibilité à la médecine thermale, aux yeux des investisseurs comme des médecins.

Quelles solutions proposez-vous ?

L’idée d’un groupement d’intérêt public (GIP) a émergé avec Jean-Yves Gouttebel (aujourd’hui coordinateur interministériel, NDLR), afin de regrouper toutes les études sur le thermalisme dans un dossier concret et solide. Nous avons également plaidé pour que la médecine thermale soit intégrée aux études de médecine. En outre, de nouvelles voies de développement apparaissent, par exemple dans le traitement des troubles mentaux et dans l’accompagnement des patients en rémission de cancer.

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Louise Llavori

prime Thermalisme : Jean-Yves Gouttebel, ancien président du Conseil départemental, fait le point sur la situation pour le Puy-de-Dôme

 
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