L’histoire des burons cantaliens exposée jusqu’au 10 mai à la médiathèque du bassin d’Aurillac

L’histoire des burons cantaliens exposée jusqu’au 10 mai à la médiathèque du bassin d’Aurillac
Descriptive text here

Une exposition sur le pastoralisme dans le Cantal, qui s’appuie sur l’histoire des burons et leur vie depuis le IIe siècle, est présentée à la médiathèque du bassin d’Aurillac. Il est prévu de faire une tournée sur le territoire, pour sauvegarder cette partie de l’Histoire.

Ils auraient atteint le nombre de 1 200 dans le Cantal. Il ne resterait plus que 400 burons en bon état. Une centaine nécessiterait des travaux, ou du moins une imperméabilisation. 400 autres seraient en ruine. C’est pourquoi l’association pour la préservation des burons cantaliens a été créée. Par amour du patrimoine bâti que représentent ces bâtiments longtemps utilisés pour fabriquer du fromage.

« Nous avons participé à la réhabilitation d’une cinquantaine de burons. Nous avons conçu, avec des cartes Michelin, un itinéraire du buron qui permet d’en rencontrer vingt-sept, nous avons voulu rendre hommage aux Cantaliens qui ont travaillé dans nos montagnes, à travers le travail artistique de Camille Henrot. »

Michel Frégeac (Président de l’association pour la préservation des burons cantaliens)

La défense des burons passe par là. Et par la nouvelle action menée par l’association : une exposition sur le pastoralisme dans le Cantal qui, en dix-sept panneaux, raconte l’évolution de l’architecture, raconte ces vies consacrées au travail, raconte aussi l’abandon des burons. « Il nous semble important de faire découvrir aux Cantaliens mais aussi aux touristes la vie des buronniers, ces montagnards dont toute la vie était consacrée au travail de l’estive. »

Au Roc de Labro (Cantal), les buronniers entre souvenirs et secrets d’un savoir-faire ancestral

Du trou creusé dans le sol jusqu’au lit

La première partie de l’exposition se concentre sur l’architecture, depuis le « trou » buron, creusé dans le sol « mais les buronniers dormaient dans une cabane en bois à côté », jusqu’aux burons bédélat, c’est à dire à plusieurs étages, construits à partir du XIXème siècle. siècle. Entre les deux, les burons à voûtes en encorbellement, « où tout était axé sur le travail, mais pas sur le confort des hommes », ont cédé la place aux burons à voûtes romanes, très répandus du IIe au XVIIIe siècle. Enfin, dernier du genre, le type de buron à étages permettait d’y placer des veaux pour la nuit, et des hommes. L’exposition retrace également les étapes de travail des buronniers, détaille leur matériel et leur journée type…

Recevez notre newsletter loisirs par email et trouvez des idées de sorties et d’activités dans votre région.

Au Buron de la Fumade Vieille, « une autre vision des vacances dans le Cantal et à la montagne »

« Depuis 1970, on assiste à l’abandon de la transhumance des burons et des fromages. Dès lors, les burons ont perdu leur vocation économique, mais depuis une dizaine d’années, ils suscitent un nouvel attrait, grâce à leur environnement naturel. » Beaucoup chercheraient à en acquérir, mais « l’offre est limitée par les contraintes de l’activité agricole ».
Jusqu’au 10 mai, l’exposition est présentée à la médiathèque du bassin d’Aurillac. Une « opportunité de préserver la mémoire collective », saluée par Magali Maurel, conseillère communautaire.

Pour l’association pour la préservation des burons du Cantal, l’exposition se veut itinérante. Il est accessible aux collectivités qui le souhaitent. Plus de détails sur le site buron-du-cantal.fr.

Anna Modolo

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Oumar Dieng – « Aliou Cissé et moi nous parlons souvent au téléphone »
NEXT Dakar a servi de relais pour transporter 300 kg de civelles (anguilles) de la France vers la Chine