Lettre des lecteurs du 25 avril

Lettre des lecteurs du 25 avril
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Passerelle temporaire, horodateurs, différentes libertés et climat

24 heures / Lecteurs

Publié aujourd’hui à 7h28

Vuachère

La « tempête du siècle » de juin 2018 a transformé la rivière de mon enfance, la Vuachère, en torrent qui a endommagé les fondations du petit pont situé à son embouchure, près de la tour Haldimand. Une passerelle temporaire a été mise en place, une nouvelle structure a été annoncée pour l’été, nous sommes au printemps 2018. Aidée par la Direction générale de l’environnement du canton de Vaud, la ville de Lausanne pilote l’opération celle-ci. de Pully. L’année suivante, un manager disait : « On se donne le temps de bien faire les choses. » Il a ensuite planifié les travaux pour l’été 2020.

« On se donne du temps… » On y croit facilement, le printemps 2024 est là et le petit pont sur la Vuachère n’a toujours pas été réparé ! Dans notre canton, en six ans, reconstruire un modeste pont d’une dizaine de mètres dans un lieu touristique au bord du lac Léman n’a donc pas été possible.

Les enjeux étaient certes incomparables, mais quand même. A Gênes, le pont Morandi s’est effondré peu après, en août 2018. Nos voisins ont reconstruit un pont de plus de deux kilomètres en deux ans…

Comment est-il possible d’atteindre une telle immobilité ? Et pour quels coûts en « réunions de travail » ? Plutôt que d’entendre certains justifier leur (in)action (Covid, remodelage de la bouche ou autre), une remise en question plus globale serait hautement souhaitable. En effet, si tout le monde a tout fait correctement, alors force est de constater que le résultat est loin d’être à la hauteur !

Et si on réapprenait à construire des ponts ? Ce serait un bel objectif pour notre région et un joli symbole en ces temps !

Christian Frigerio, Paudex

Se garer à Lausanne

Je parle de Vidy, un parc, une zone verte, une zone de loisirs, une zone de sport… où il faisait bon de pouvoir rester jusqu’à trois heures gratuites, pour le pique-nique, pour jouer au foot, pour faire une longue promenade, pour le tennis, une piste Vita…

Et tout cela, grâce à un petit disque bleu qui fait désormais partie d’une espèce menacée, une espèce en voie de disparition,

Un disque enfin, qui permettait d’en profiter gratuitement. Les temps changent, mais pas la Municipalité ! Amoureux de ce parc, retraités, familles modestes, sportifs, promeneurs la remercient sur leur passage.

Vous devez maintenant payer 2 francs. 50 par heure (durée maximale deux heures), c’est ainsi que Lausanne lutte contre l’inflation.

Ce n’est pas la seule, mais la liste des communes serait trop longue à énumérer.

Il est facile pour les municipalités de prendre des décisions que la majorité d’entre nous déplorons en silence. Cette passivité a un nom, elle s’appelle l’apathie

Yves Juillerat, Pully

Entreprise

Dans le monde qui nous accueille, comment définir la liberté ? La liberté individuelle, dans le cercle familial, dans la structure sociale, la liberté économique et politique sont autant de milieux qui conduisent à admettre qu’il existe plusieurs libertés. Ils ne peuvent que coexister, s’influencer, s’affronter et souvent s’opposer. Cette juxtaposition des libertés fait appel à l’esprit d’analyse pour apprécier et peser les effets des unes sur les autres.

Pour comprendre la situation et agir, il est indispensable d’avoir des références personnelles qui s’acquièrent d’abord dans le milieu familial, scolaire, multiculturel, laïc ou religieux, puis dans les groupes sociaux et dans les activités de tous. ordres. L’éducation des enfants, qu’on l’admette ou non, est la base de l’édifice.

La complémentarité des différentes libertés nous concerne tous dès la petite enfance et la recherche laborieuse d’un équilibre fragile nécessite de prendre conscience de sa propre attitude induite par ses références fondamentales.

Trop de liberté personnelle conduit à un égoïsme destructeur, trop de liberté de groupe social ouvre la porte à l’anarchie, trop de liberté entrepreneuriale conduit à un déséquilibre social. La politique trouve ici son champ d’activité et se heurte à des difficultés insurmontables en faisant la part belle à des groupes d’intérêts très sectoriels.

L’ensemble des lois ne peut donc pas répondre à l’esprit de liberté si complexe. Cela pourrait conduire à affirmer que c’est la conscience de chacun, là où il se trouve, là où il agit, qui seule pourrait conduire à un monde meilleur.

La famille, l’école, la conscience individuelle constituent la base sur laquelle tout se construit. L’échec de l’un entraîne l’affaiblissement de l’ensemble.

Robert Desponds, Clarens

Climat

Après l’arrêt de la CEDH condamnant la pour son inaction climatique, les conservateurs n’ont pas tardé à déclarer que le Conseil fédéral ne pouvait rien faire, car de toute façon le peuple s’opposerait à toute mesure efficace, c’est-à-dire restrictive.

Quand on dit que le peuple a toujours raison, cela veut dire que ses décisions ont force de loi. Mais cela ne veut pas dire que les gens n’ont jamais tort. Les Suisses sont tellement attachés à leur confort et aux signes extérieurs de richesse (mon SUV doit être plus grand que celui du voisin), qu’ils sont prêts à sacrifier des questions essentielles pour la communauté, notamment la protection du climat. C’est ainsi qu’on se contente d’acheter les droits de polluer dans les pays pauvres (on en a les moyens), pour pouvoir rester leaders mondiaux en termes de consommation d’énergie sale et d’émissions de CO2. Avec pour conséquence notamment une température moyenne qui a déjà dépassé les 2 degrés dans nos vallées alpines – avec les effets que l’on constate.

Mais le Conseil fédéral peut bel et bien agir, et prendre si nécessaire des mesures restrictives et financièrement coûteuses, puisque seul ce langage fonctionne. Parce que notre gouvernement n’est pas pieds et poings liés devant le parlement et devant le peuple : il peut agir fort en cas d’urgence, comme on l’a vu avec le Covid ou, moins glorieusement, par lâcheté politique, lorsqu’il décide par décret de exterminer une partie des loups. Là-bas, les gens n’ont rien à dire !

L’urgence climatique est évidente, alors arrêtons de tourner autour du pot, avant qu’elle ne nous tombe sur la tête.

Philippe Barraud, Cully

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