ENTRETIEN. « Depuis 2018, déclarer ses animaux est devenu plus compliqué » explique un éleveur d’oiseaux du Lot

ENTRETIEN. « Depuis 2018, déclarer ses animaux est devenu plus compliqué » explique un éleveur d’oiseaux du Lot
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l’essentiel
Mathis Marot, 21 ans, est éleveur d’oiseaux dans le Lot. Propriétaire de plusieurs espèces, il est confronté comme beaucoup d’éleveurs à la réalité de la législation.

Quelles espèces avez-vous chez vous ?
Actuellement, j’ai une dizaine d’espèces d’oiseaux différentes à la maison. Cela va du canard mandarin à l’oie empereur en passant par la sarcelle. Beaucoup d’oiseaux de ma collection sont issus d’une mutation, c’est à dire qu’ils sont nés dans mon pays, en France et ne sont donc pas soumis à la même législation que les oiseaux importés d’autres pays. Sinon je m’approvisionne à la ferme de Beaumont, en Normandie, qui respecte à la fois la législation et le bien-être animal.

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En parlant de législation, pouvez-vous l’expliquer ?
Lorsque vous cherchez à obtenir un oiseau « exotique », vous devez être considéré capable et obtenir une autorisation de possession. Ces procédures nécessitent du temps et de l’argent. Si l’on parle par exemple de perroquets comme les Gris du Gabon, les prix de ces oiseaux sont très élevés. Alors entre l’achat du perroquet ainsi que le coût des démarches administratives, cela peut très vite devenir très coûteux. Dans le cadre de l’élevage, il est également nécessaire de baguer les oiseaux avec le numéro d’identification I-FAP de l’éleveur, ce qui peut s’avérer très compliqué.

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Comprenez-vous l’existence d’une telle législation ?
Je suis totalement pour la protection des animaux et leur bien-être. Mais depuis 2018 et l’arrivée de l’I-FAP, déclarer ses animaux est plus compliqué et prend beaucoup de temps. Je connais des éleveurs qui ont dû arrêter leur activité au bout de 30, 40 ans parce qu’ils n’étaient plus en mesure de respecter la législation et l’I-FAP. Il faut savoir que le non-respect de ces lois entraîne des amendes de 5ème classe, soit une amende de 1 500 €, ou 3 000 € en cas de récidive. Il s’agit de sommes importantes qui, si elles sont appliquées aux éleveurs qui n’ont pas enregistré leurs animaux, peuvent avoir un impact durable sur ces derniers, au point de devoir fermer l’éleveur.

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Même si cela peut être compliqué au quotidien, il est important d’avoir cette législation pour éviter les abus et les trafics.

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