armé, il aurait pris pour cible un pêcheur de truites installé dans la rivière devant son domicile

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Un citoyen de Saint-Raymond a-t-il sorti une arme à feu craignant la présence d’un inconnu sur son terrain ou a-t-il attaqué sans raison un pêcheur qui se trouvait simplement dans la rivière qui borde son terrain ? C’est la question que devra trancher un juge à l’issue d’un procès aux allures de histoire de pêche qui s’est tenu mercredi à Québec.

Christian Couillard, 66 ans, fait face à quatre chefs d’accusation de braquage d’une arme à feu, en plus d’un autre de harcèlement criminel.

Selon la théorie de la Couronne, le résident de Saint-Raymond, à Portneuf, aurait pointé son arme en direction d’un homme qui pêchait dans la rivière qui borde sa maison le 1euh Juin 2021.

Le plaignant dans cette affaire, originaire du Saguenay, a déclaré à la juge Julie Roy qu’il avait loué un chalet près de la résidence de l’accusé avec des collègues de travail pour la durée d’un contrat de construction. Un soir après le travail, il se rend à la rivière Mauvaise pour pêcher la truite, mais se retrouve « aperçu à la carabine ».

“Il me visait”

«Il est sorti tout nu en me criant que je n’avais pas le droit d’être là», a raconté Anthony Larouche à propos de l’accusé, affirmant avoir remarqué qu’il était nu malgré la distance de «200 à 300 mètres» en raison de la taille de son corps. son pénis.

“C’était assez impressionnant”, a déclaré le témoin, ajoutant que c’était “plus de 12 pouces, facile”.

Dans les instants qui suivent, Couillard revient avec son arme, la pointant directement sur le pêcheur. Un fusil “d’environ trois pieds de long”, a précisé le témoin, en imitant la taille avec ses mains comme il l’aurait fait pour un bon coup.

« Le canon était pointé vers l’avant, l’arme posée sur son épaule. Il me visait», a assuré l’homme de 27 ans, qui a expliqué s’être enfui dans le terrain d’un chalet de l’autre côté de la rivière avant d’aller alerter le propriétaire de la résidence qu’il louait. C’est ce dernier qui a alors contacté la police.

Craintes

La version des événements de Christian Couillard est très différente.

L’accusé de 66 ans reconnaît avoir interpellé l’homme dans la rivière alors qu’il était nu sur son balcon, étant sorti « pour uriner ». Le pêcheur l’a alors violemment insulté avant de quitter la rivière dans l’autre sens pour revenir via un pont voisin. Il se serait présenté sur son terrain, « à environ 150 pieds de là », dans « une approche agressive ».

Fourni par le tribunal

«Quand je l’ai vu, je n’ai rien fait, j’ai pris l’arme», a témoigné l’accusé à propos du fusil à canon tronqué non fonctionnel qu’un policier a décrit mercredi comme «ayant plus l’air d’une arme de poing que d’un fusil».

Couillard a alors levé l’arme, mais vers le ciel, assure-t-il. Par peur, pour se protéger.

“Je ne dis pas que c’était la décision la plus intelligente de ma vie, mais je ne lui ai pas fait remarquer.”

Et quant à la longueur de son pénis, il a dû la demander à son avocat Richard-Philippe Guay, compte tenu du témoignage de la plaignante.

« Cinq ou six pouces », confie l’accusé, visiblement mal à l’aise. “De toute façon, ce n’est pas 12 pouces”, a-t-il ajouté en réprimant un rire nerveux.

Versions divergentes

Alors, qui dit la vérité ? C’est la question que devra trancher la juge Julie Roy en évaluant la crédibilité des témoins dans cette histoire.

Pour la défense, le témoignage du plaignant qui dit avoir vu la longueur du pénis de l’accusé à « 200, 300 mètres », mais qui se méprend sur le type d’arme qui était pointée sur lui « ne tient pas la route ».

Tandis que lors de la poursuite, des contradictions ont été soulevées entre les témoignages de Christian Couillard et celui de sa compagne, notamment quant au déroulement des événements. Manon Audy a entre autres raconté avoir apporté des sous-vêtements à son conjoint qui lui criait qu’un homme voulait lui arracher la tête, tandis que l’accusé a expliqué avoir enfilé les sous-vêtements apportés par son épouse avant même que personne ne vienne chez lui. .

Par ailleurs, le plaignant affirme n’avoir jamais mis les pieds sur le terrain de Christian Couillard, ce qui est conforme au « bon sens » selon le poursuivant.

« La défense dans son ensemble se contredit. Pourquoi le plaignant aurait-il fait un long détour par un pont alors qu’il aurait pu traverser la rivière à pied et régler ses comptes directement», a interrogé le procureur de la Couronne Me Fabien Villemaire, estimant que la victime présumée aurait très bien pu se tromper de choses. comme la distance de l’homme qui pointait une arme sur lui, la longueur de l’arme ou encore celle de son pénis.

« Il faut se demander ce qui a le plus frappé la plaignante ce jour-là. Il vous dit : « Il a pointé une arme sur moi. » C’est ce qui l’a marqué.

La juge Julie Roy a pris le dossier en délibéré et rendra son verdict en août prochain. Il est déjà admis que la Couronne s’est acquittée de son fardeau quant à l’accusation de possession d’une arme prohibée, mais la défense espère toujours que Christian Couillard soit acquitté des quatre autres chefs d’accusation.

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