68 emplois brutalement supprimés sur ce site industriel majeur du Gard

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Fin de l’histoire. Établi depuis printemps 1855dans le petit village de Salindres (Gardien), le site industriel du groupe Solvay cessera prochainement toutes ses activités de production de TFA et de dérivés fluorés (TFA).

Une annonce brutale après une récente polémique

Au printemps dernier, le site industriel du Gard s’est retrouvé au cœur d’une importante polémique. Une ONG, Générations Futures, y avait constaté des rejets importants de polluants particulièrement dangereux.

Quelques mois plus tard, la direction française décide de fermeture définitive du site industriel. L’annonce a été faite lors d’un Comité Social d’Entreprise (CSE) organisé mardi 24 septembre 2024.

Cette cessation d’activités annoncée pourrait entraîner la suppression de 68 emplois directs (dont 4 déjà vacants). Pour justifier sa décision, le groupe met en avant un « très forte concurrence internationaleprincipalement asiatique sur les TFA et dérivés fluorés produits à Salindres et un performance financière du site du Gard qui se dégrade depuis plusieurs années.

La firme belge déplore au passage un récent « durcissement des réglementations Réglementations européennes et françaises sur les per et polyfluoroalkyles SPFA», ce qui l’incite d’ailleurs, selon elle, à prendre cette décision.

Plusieurs mois de négociations

Selon le calendrier proposé lors du CSE par la direction française du groupe chimique, la fermeture définitive du site du Gard aura lieu en octobre 2025. D’ici là, les négociations devraient avoir lieu au début de l’année prochaine, entre les représentants syndicaux et le groupe.

Consciente du choc que pourrait provoquer une telle annonce, l’entreprise belge assure dans son communiqué vouloir « mettre en place un dialogue social constructif y compris sur mesures d’accompagnement proposés aux salariés concernés.

“Certaines personnes perdent absolument tout !”

La CFDT Chimie Energies n’a pas tardé à réagir. « Cette décision soudaine est une coup très dur verser tous les employés», estime le syndicat dans un communiqué. Cette annonce remet en cause, selon ses représentants, « l’avenir du tissu industriel locale ».

« Il est impensable que Salindres, seul producteur européen de TFA, soit sacrifié comme ça », concluent les syndicalistes de la CFDT Chimie, déplorant au passage « un braquage social organisé ».

De son côté, Damien Olry, délégué syndical central de la CGT, est en colère. « Nous avons eu rendez-vous pour rien ce vendredi midi, avec la direction de Solvat. Pour eux, le site est déjà fermé. C’est par ici pour eux. Ils parlent d’avenir mais pour le soutien des salariés. Ils sont déjà au lendemain de Salindres», explique le délégué syndical, dégoûté.

«Ils proposent 10 000 euros par salarié avec une grille pour ajouter l’ancienneté. Mais malgré cela, certains d’entre nous se sont donnés corps et âme pour ce site, pour cette entreprise et ils repartiront avec10 000 euros et rien de plus! C’est ridicule. C’est inaudible», s’agace Damien Olry.

Aucune autre réunion avec la direction n’est prévue pour le moment

Sollicitées par -, les autres organisations syndicales représentées sur le site du Gard n’ont pas encore répondu à nos sollicitations.

Plus d’informations sur le groupe Solvay en France peuvent être trouvées ici. L’enquête de l’ONG Générations Futures est à retrouver ici.

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