enivrée par sa jeunesse, la petite commune de Vineuil va construire sa propre crèche

enivrée par sa jeunesse, la petite commune de Vineuil va construire sa propre crèche
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Dans la salle principale, l’odeur persistante des tatamis – pourtant longtemps déplacés – et les portraits de la championne olympique Émilie Andéol et du médaillé de bronze à Londres, Ugo Legrand, rappellent le passé du bâtiment. Asséché par le Covid, le club de judo, « l’un des plus grands du département »regrettent les élus, a mis la clé sous la porte en 2021. « Nous allons réhabiliter le dojo, refaire l’isolation, abattre une cloison, installer une cuisine et créer une cour extérieure », énumère Bernard Bachellerie, maire de Vineuil. Après deux ans de réflexion, le conseil municipal de cette commune de 1 261 habitants a voté, le 29 mars 2024, la création d’une crèche de douze places dans cet espace de plus de 160 m2. « Nous lancerons l’appel d’offres en mai pour démarrer les travaux en septembre. L’ouverture est prévue pour la rentrée 2025. »

Dans un département en proie à l’érosion démographique, Vineuil fait figure d’exception avec une augmentation constante de sa population. “Et qui rajeunitnote Bernard Bachellerie. Un tiers de la population a moins de 20 ans. » Plus de la moitié a moins de 44 ans et, depuis le 1euh En janvier 2023, une dizaine de naissances étaient enregistrées à l’état civil. « Le bilan naturel est positif. » Une tendance confirmée par les effectifs de l’école qui, avec 128 élèves inscrits, a bénéficié cette année de l’ouverture d’une classe supplémentaire.

Bernard Bachellerie, maire de Vineuil (centre) en discussion avec ses adjoints Patrice Moret et Bruno Lehricey.
© (Photo NR, Bertrand Slézak)

Une réponse à la pénurie de nounous

« Nous sommes dos au mur », juge le maire. Car, ces dernières années, quatre assistantes maternelles ont cessé leur activité sur la commune. « Il en reste trois. » Il est peu probable que la tendance s’inverse, l’Indre étant confrontée à une crise dans ce secteur. Le manque de solutions de garde d’enfants a poussé les habitants à chercher ailleurs. « Les enfants vont à Déols et puis on ne les reverra plus à l’école chez nous. »

Le coût de construction de la crèche est estimé à un peu plus de 400 000 € HT, subventionné pour moitié par la Caisse d’allocations familiales, pour un quart par la Région et à hauteur de 19 000 € par le Département. « Le reste à la charge de la commune s’élève à 81 000 €. » Un porteur de projet privé s’était manifesté. « Mais cela n’aurait pas été le même coût pour les habitants. »

Bernard Bachellerie est conscient de l’enjeu : « C’est conjoncturel, nous bénéficions d’être dans la deuxième couronne de Châteauroux avec une fiscalité et des prix immobiliers attractifs. Mais la population finira par vieillir. De plus, la loi Zan (zéro artificialisation nette) nous empêchera de construire. »

Vers une gestion intercommunale ?

Mais l’engouement autour du projet le rend optimiste. « Nous avons déjà des demandes d’inscription. » Et puis, dans la communauté de communes de la région du Levroux, seule la capitale cantonale compte une crèche de 38 places, un « structure surchargée ». Le projet Vineuil pourrait bénéficier aux habitants de Cocorel, « notamment Villegongis et Francillon, puisque nous sommes sur l’axe vers Châteauroux ».

Bernard Bachellerie souhaiterait donc que la compétence petite enfance devienne intercommunale, permettant une gestion partagée. « Cela fait quelques mois que nous y réfléchissons, confirme Alexis Rousseau-Jouhennet, maire de Levroux et président de Cocorel. Des équipements collectifs seraient un atout pour l’attractivité de notre territoire et permettraient une solution d’accueil ouverte toute l’année. »

 
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