rien à économiser dans la zone des villas ? Faux!

Vernier, le 24 septembre

En s’attaquant uniquement à la zone des villas, le conseiller d’État Antonio Hodgers mène une mauvaise bataille. Cela va à l’encontre d’un principe fondamental de la stratégie cantonale pour la biodiversité selon laquelle chaque mètre carré compte. Cela va même à l’encontre de la vision territoriale développée par ses propres services qui prône à juste titre la préservation des bases de vie.

Dire qu’il n’y a rien à sauver dans le domaine des villas est complètement faux. Les déserts biologiques existent partout, tout comme les joyaux de la biodiversité se trouvent partout : dans les zones agricoles comme dans les zones urbanisées, sur les parcelles privées et publiques. Il suffit de réaliser des prospections faunistiques ou floristiques pour les identifier. Et le canton ne fait jamais d’enquêtes dans la zone des villas. Pour quoi?

Est-ce pour éviter de devoir reconnaître que la biodiversité y trouve un habitat de qualité ? Par exemple, il m’a fallu des années pour qu’une zone de jardins, que je connais bien, fasse l’objet d’une enquête officielle et que la qualité des environnements qui s’y trouvent soit reconnue.

En conclusion, peu importe la superficie, la biodiversité doit être préservée là où elle s’épanouit et chaque mètre carré présentant un potentiel d’amélioration écologique doit être pris en considération. À l’heure où il est urgent de reboiser les quartiers et de réaliser au plus vite une transition énergétique et écologique, l’agilité d’agir sur les terrains privés ne peut être négligée ; au contraire, il faut l’encourager.

Christina Meissner, députée du Centre

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