Granby abandonne les lieux de tolérance

Ces deux mesures ne représentent que la pointe de l’iceberg du premier plan d’action contre l’itinérance, dont tous les détails seront dévoilés jeudi.

La maire a également refusé de commenter l’abandon des lieux de tolérance, préférant réserver ses commentaires à la sortie publique prévue.

Changement de stratégie

Un petit retour dans le temps.

Un premier « lieu de tolérance » a été identifié par la Ville en 2022, soit le parc Saint-Antoine-de-Padoue où plusieurs personnes avaient planté leur tente. Il est situé à proximité des rues Saint-Antoine et Saint-Jacques.

Deux camps temporaires ont ensuite été désignés par la Ville l’an dernier, remplaçant le parc Saint-Antoine-de-Padoue, l’arrière du cimetière de la rue Cowie ainsi que le petit parc municipal de Yamaska, qui est situé au coin des rues Robinson et Cowie. des rues.

>>>>>>

Les personnes sans abri ont pu installer leur tente sur une portion de terrain située derrière le cimetière de la rue Cowie. (Alain Dion/Archives de La Voix de l’Est)

Au début de l’été dernier, la Ville est finalement revenue à un seul lieu de tolérance : le terrain derrière le cimetière. Cependant, plusieurs sans-abri avaient également investi le parc Fisher et un quartier attenant situé derrière l’organisme SOS Dépannage, rue Matton. Un lieu de tolérance que la Ville avait autorisé, officieusement.

L’abandon de cette pratique, en place depuis deux ans, démontre un changement de stratégie de la part de la Ville.

Le travail journalier comme moyen d’intégration sociale

Un autre élément du plan d’action a été porté à notre attention.

L’organisme Impact de rue est l’instigateur d’un programme — à venir dans les prochaines semaines — de réinsertion sociale à Granby destiné aux sans-abri et aux personnes « en situation précaire ».

Cela prendra la forme de petits travaux réalisés par des commerçants, entre autres, qu’il s’agisse de travaux d’entretien, de peinture, de collecte de déchets, ou autres.

>>>>>>

Hélène Fortier, directrice générale d’Impact de rue (Catherine Trudeau/La Voix de l’Est)

Ce travail sera rémunéré à un « tarif compétitif » afin de participer à la réduction des méfaits, précise Pascal Pelletier, directeur adjoint à Impact de rue et responsable du programme TAPAJ — l’acronyme de Travail alternatif rémunéré à la journée.

Le programme vise également à réduire les méfaits. «C’est une alternative aux emplois de rue criminalisés», explique Hélène Fortier, directrice générale d’Impact de rue, qui compte dans ses rangs cinq travailleurs de rue.

Plus précisément, il s’agit de faciliter l’intégration de ces personnes au travail, à raison de 3 ou 4 heures maximum par jour. Les participants seront payés en espèces à la fin de chaque journée travaillée.

Soutien au Commerce Tourisme région de Granby

L’équipe de Commerce Tourisme Granby région (CTGR) est partenaire de ce projet.

«Nous y croyons beaucoup», explique Ysabelle Duchesne, conseillère en développement des affaires au CTGR.

Toutefois, le programme TAPAJ n’est pas encore complètement finalisé. Street Impact doit encore embaucher l’ouvrier qui accompagnera les « tapajeurs » sur leur lieu de travail. Les deux travailleront côte à côte sur les contrats TAPAJ obtenus par Impact de rue auprès des commerçants, de la Ville ou des citoyens.

>>>>>>

Fanny-Ysa Breton, codirectrice générale de Commerce Tourisme Granby (Catherine Trudeau/La Voix de l’Est)

Sans attendre cette embauche, l’organisme entamera prochainement des actions de sensibilisation pour faire connaître le programme TAPAJ.

Ce programme contribuera à apaiser le climat de méfiance qui règne chez certaines personnes.

« La cohabitation avec des sans-abri peut être confrontante », reconnaît Fanny-Ysa Breton, co-directrice générale du CTGR. Mais il ne faut pas oublier que derrière chaque problème de santé mentale ou d’intoxication, il y a des humains qui ont une vie, une famille, comme nous.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Chico Castillo revient au Québec
NEXT éduquer les gens sur les réseaux sociaux