Monsieur Simon Murith, vice-président de la Fédération des Patients, je ne partage pas votre avis exprimé dans votre lettre du 20 avril. Je soutiens l’initiative H24 et me permets de partager une expérience à l’Hôpital de Fribourg (HFR).
Il y a une vingtaine d’années, mon ami a eu une crise cardiaque. Nous étions dans la forêt : le temps que l’ambulance le récupère et l’emmène au HFR de Fribourg, le médecin m’a informé qu’il était trop tard. Pourtant, ce jour-là, une infirmière lui a quand même sauvé la vie, non pas avec un défibrillateur, mais avec la force de son corps qui a fait redémarrer son cœur. Il vécut encore vingt-deux ans. Lorsque le temps compte, le facteur humain du personnel de santé local peut être aussi efficace pour sauver une vie qu’une machine de pointe.
En remettant en état de marche les urgences de nos hôpitaux de proximité, tant au sud qu’au nord, nous gagnerions un temps considérable et respecterions le fait que notre canton soit bilingue. De plus, comme la population continue d’augmenter dans notre canton, un agrandissement de la salle d’attente des urgences et donc un allongement des délais de prise en charge des personnes sera inévitable si tout est centralisé à Fribourg. Raisons pour lesquelles je voterai en faveur de l’initiative H24 le 9 juin.
