En grève jeudi, les contrôleurs aériens menacent également de ne pas respecter la trêve olympique

En grève jeudi, les contrôleurs aériens menacent également de ne pas respecter la trêve olympique
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Le panneau d’information des départs du terminal 2 de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle annonçant plusieurs vols annulés en raison d’une grève des contrôleurs aériens, le 16 septembre 2022. JULIEN DE ROSA / AFP

Il vaudra mieux éviter de prendre l’avion le jeudi 25 avril, à moins de vouloir endurer des heures d’attente dans les aéroports et même risquer de ne pas repartir du tout. La grève des contrôleurs aériens s’annonce particulièrement soutenue. Un jeudi noir en perspective car toutes les organisations de contrôleurs aériens ont appelé à arrêter le travail. Même le Syndicat national des contrôleurs aériens (SNCTA), ultra majoritaire avec plus de 60 % des voix parmi les contrôleurs, mais peu disposé à faire grève, avec seulement trois préavis déposés en dix ans, promet “une mobilisation record”.

Pour y faire face, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies aériennes opérant en France de réduire, c’est-à-dire d’annuler 75% des vols à l’aéroport d’Orly. et 65 % à ceux de Roissy-Charles-de-Gaulle et de Marseille. La DGAC leur demande également d’annuler 60 % des vols à Toulouse et Nice, et 50 % pour les autres aéroports. Les compagnies aériennes s’attendaient au pire. « On nous avait prévenus de réductions considérables. Un impact énorme »» s’est plaint par avance, mardi 23 avril, Pascal de Izaguirre, président de Corsair et de la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (FNAM).

Pour une fois, le nombre d’annulations devrait être en ligne avec celui des grévistes. En effet, depuis le début de l’année, les contrôleurs aériens sont tenus, comme les autres catégories de personnels du transport aérien, de déclarer une grève quarante-huit heures avant le début du conflit.

La fermeture d’un quart des tours de contrôle

Les organisations syndicales entendent protester contre les conséquences de la réforme des services de navigation aérienne lancée par la DGAC il y a quinze mois. L’enjeu de la restructuration du ciel français est important. L’objectif est d’absorber la forte croissance du trafic aérien qui devrait augmenter d’ici « 10 % à 20 % d’ici 2030 », explique le SNCTA. Pour ce faire, la DGAC veut rationaliser le réseau des services de navigation aérienne en fermant entre 2028 et 2035 un quart des tours de contrôle actuellement en service et souhaite diviser par deux le nombre de centres de contrôle d’approche. Ces centres qui gèrent les avions à l’approche d’un aéroport passeraient de 30 à 16, selon le SNCTA.

Face à cette réforme, les syndicats avancent de manière quelque peu dispersée. Le SNCTA craint « un impact social » sur les contrôleurs aériens. Alors que la question des effectifs a déjà été réglée par négociation en 2022, elle se mobilise sur celle des rémunérations. Le syndicat réclame l’accès aux indices administratifs les plus élevés pour les changeurs en fin de carrière. Il réclame également une augmentation des salaires de 5,06% par an pour les trois prochaines années, tout en soulignant que, dans d’autres pays européens, les contrôleurs aériens sont payés “deux à trois fois plus qu’en France”, où le salaire moyen d’un aiguilleur avoisine les 5 000 euros.

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