voici qui est derrière cette campagne

voici qui est derrière cette campagne
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Cette campagne a été lancée par un collectif appelé Vigilance Cordon Sanitaire. Sur son compte Instagram, le collectif a indiqué avoir posté plus de 300 affiches à Bruxelles, Liège, Namur et Mons.

Le collectif affirme que le parti libéral a «fortement à droite » ces dernières années. Il remet en question l’intégrité des médias en déclarant : «Il y a le cordon sanitaire médiatique, qui est très bien, car il a contribué à l’absence d’une extrême droite électorale forte en Belgique francophone. Mais que faire lorsque le discours émane d’un parti considéré comme démocratique ?

L’affichage contient un code QR renvoyant au blog WordPress où les visiteurs sont encouragés à envoyer l’article aux différentes rédactions du pays pour «faites-les prendre conscience du problème.

Y a-t-il une « extrême droite » du MR ? Entretiens avec les politologues Benjamin Biard (CRISP) et Thomas Legein (CEVIPOL) et réaction de Georges-Louis Bouchez.

Qui est derrière cette campagne ?

Alors que la Belgique est en période électorale, il est légitime de se demander qui se cache réellement derrière ce collectif et quelles sont ses intentions. S’agit-il d’une initiative citoyenne ou de l’œuvre d’un parti politique rival cherchant à discréditer le MR ?

Le site du collectif est anonymisé, mais nous avons réussi à identifier un prénom et un nom en analysant l’ensemble des fiches associées.

Contactée ce mardi après-midi par téléphone, cette personne, qui fait partie du corps académique d’une université, a reconnu avoir participé à cette initiative, la qualifiant de “citoyen” Et « totalement apolitique ».

« Nous sommes un collectif citoyen, totalement indépendant et autonome », dit-elle. “Notre action a deux objectifs : d’abord, faire connaître les discours et les pratiques d’extrême droite que l’on retrouve désormais chez certains membres du MR. Ensuite, interpellez les médias sur leur rôle de garants des valeurs démocratiques. Nous ne proposons pas de bloquer la médiatisation du MR, mais de remettre en question certains discours très proches de l’extrême droite.»

A noter que sur Instagram, la publication annonçant cette campagne a été partagée à la fois sur la page du collectif et celle de l’association environnementale Extinction Rébellion Mons Borinage.

Sur son site Internet, Vigilance Cordon Sanitaire propose un formulaire permettant d’envoyer des emails aux médias pour les sensibiliser à cette problématique. L’Avenir a reçu plus de 100 emails envoyés via ce formulaire en une journée.

Une pratique qui, d’un point de vue juridique, peut être considérée comme du harcèlement. Durant la crise sanitaire, un groupe Facebook a orchestré des actions de ce type envers des politiques et des journalistes. Et les six administrateurs de ce groupe viennent d’être déférés devant le tribunal correctionnel.

« Selon nous, notre approche ne devrait pas poser de problème », a ajouté notre interlocuteur. “Nous menons une action citoyenne et critique, et notre objectif n’est pas de fustiger les médias, mais de susciter un débat.


Depuis 1988, il existe un cordon sanitaire politique en Belgique. Il s’agit d’un accord politique conclu entre partis démocratiques pour empêcher toute participation au pouvoir des partis d’extrême droite.

Côté francophone, ce cordon médical politique se double d’un cordon médical médiatique. Comme l’explique Crisp sur son site Internet, cela consiste à empêcher les partis d’extrême droite de disposer d’un temps de parole gratuit en direct à la télévision ou à la radio.

Les médias sont toutefois invités à fournir des informations sur ces partis et sont autorisés à interviewer leurs représentants, à condition de relativiser leur programme et leurs propos.

Interviewé à L’avenir le 29 janvier précisément sur ce thème, les politologues Benjamin Biard (CRISP) et Thomas Legein (ULB – CEVIPOL) ont tous deux estimé que le MR ne pouvait être considéré comme un parti d’extrême droite. » Il ne me semble pas correct de parler de l’extrême droite du MR.» a expliqué Benjamin Biard. «Car cela signifierait non seulement que le parti évolue idéologiquement plus à droite, mais aussi qu’il tend à adopter un rapport problématique à la démocratie. Le MR reste un parti démocrate qui n’a franchi aucune frontière avec l’extrême droite».

 
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