Le maire Bruno Marchand discute de solutions impopulaires

Le maire Bruno Marchand discute de solutions impopulaires
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Isolé dans la région au sujet de la taxe d’immatriculation pour renflouer le déficit des transports en commun, le maire de Québec évoque des solutions alternatives qui pourraient déplaire, comme une augmentation des taxes foncières ou une réduction des services.

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« Si nous ne facturons rien de plus et que le gouvernement ne nous donne rien de plus, nous nous retrouvons à ce stade avec deux choix. Nous augmentons les impôts [foncières] soit on dit au RTC: «Couvrir le déficit en réduisant significativement les services», a déclaré mardi Bruno Marchand.

D’autres disent non

Il a encore de l’espoir sur le comité mis sur pied à la Communauté métropolitaine de Québec (CMQ) pour étudier des solutions possibles pour financer les déficits des entreprises de transport collectif. Mais dans les derniers jours, Lévis et Saint-Augustin ont dit non à la taxe d’immatriculation. De son côté, le maire de L’Ancienne-Lorette, Gaétan Pageau, semblait peu enthousiaste à l’idée. “Actuellement, nous n’en sommes pas là”, a-t-il soutenu mardi matin, en marge d’un point presse.

Le maire de Québec reconnaît que le refus des villes voisines influencera son administration dans sa décision d’imposer ou non la fameuse taxe. «Cela vaut vraiment la peine d’y réfléchir. Il n’est pas question que ce soit seulement la population du Québec qui paie pour quelque chose qui est plus largement utilisé.»

S’il comprend qu’aucun homme politique n’a le goût d’imposer une nouvelle taxe, il insiste sur le fait qu’il faut trouver des voies de passage. Il compte principalement sur des discussions avec le ministère des Transports. La Ville de Québec souhaite savoir combien d’argent sera ajouté au budget du Réseau de transport de la capitale (RTC).

Forcer d’autres villes

La Ville étudie les pouvoirs dont elle dispose, a indiqué M. Marchand. Il ne peut obliger chaque ville de la CMQ à percevoir la taxe d’immatriculation. Mais dans l’agglomération — qui comprend Québec, L’Ancienne-Lorette et Saint-Augustin —, la ville-centre peut choisir d’imposer la taxe et forcer les deux autres municipalités à augmenter également leur contribution, « peut-être en augmentant leurs taxes ».

Pour le maire Gaétan Pageau, « la crise du transport collectif dépasse largement la région de Québec ou la Ville. C’est la province et même le pays. Ce que j’aimerais vraiment, c’est que toutes les parties prenantes se mettent ensemble pour trouver des solutions. Ce n’est pas seulement en ajoutant une taxe ici ou une taxe là qu’on trouvera la solution. Nous devons penser à plus long terme.

Exercice « vain »

Selon le chef de l’opposition à l’hôtel de ville, Claude Villeneuve, l’exercice serait « vain » si Québec faisait cavalier seul. «Si les autres villes ne s’engagent pas, c’est un peu absurde de taxer davantage les citoyens du Québec.» D’autres villes refusent les taxes parce que ce n’est pas populaire, a-t-il expliqué. “J’apprécierais une approche plus constructive de leur part.”

De son côté, le chef d’Équipe Priorité Québec, Patrick Paquet, met le maire au défi de donner suite à ses convictions et de mettre en place la taxe. “Nous allons le supprimer lorsque nous serons au pouvoir.”

— Avec la collaboration de Taïeb Moalla

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