Non seulement un lieu de vacances, le camping peut aussi être une résidence principale, par exemple dans un contexte d’explosion des prix des loyers. De plus en plus de Suisses choisissent cette solution qui n’est pas toujours légale. Dans le canton de Vaud, un député veut démocratiser la pratique.
Les conjoints Françoise et Claude vivent dans un bungalow depuis 10 ans. Ils profitent de l’insécurité juridique qui règne dans tous les cantons pour vivre dans ce camping lausannois ouvert toute l’année.
En Suisse, la loi sur l’aménagement du territoire interdit le camping permanent, ce qui empêche ce couple d’établir officiellement sa résidence principale dans leur bungalow. Conquis par ce mode de vie, il aimerait que les règles changent.
Vivre ici me coûte 650 francs par mois, je pense que beaucoup de gens aimeraient être à ma place
« Je voulais régulariser ma situation, mais ce n’est pas possible. Je paie mes impôts ailleurs. Honnêtement, je ne vois pas pourquoi il n’est pas possible de soumettre (son adresse permanente, ndlr)», se demande Françoise dans le mardi de 19h30.
«Vivre ici me coûte 650 francs par mois, je pense que beaucoup de gens aimeraient être à ma place», raconte Claude.
Flou juridique
Malgré l’interdiction, certaines communes tolèrent de vivre en permanence dans un camping.
« Il y a toujours eu beaucoup de demandes pour vivre en camping toute l’année. Si on pouvait accepter du monde à l’adresse principale, ce serait bien pour tout le monde», assure Claude Michel, gérant du camping de Vidy.
C’est justement pour faciliter ce mode de vie que le député Laurent Balsiger (PS) a déposé une postulat au Grand Conseil Vaudois, en proposant d’étudier ce phénomène de société rendu encore plus populaire par le besoin croissant de logements modestes.
«C’est le projet de nombreuses personnes. Beaucoup abandonnent ce projet, mais si on facilite les choses, la demande sera plus forte», indique Olivier Pahud, président de l’Association des campings vaudois, à la RTS.
Sujet télé : LM
Adaptation web : juma
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