SÉNÉGAL-LITTERATURE-EDITION / « Dans la main de Dieu » d’Annie Coly Sané, récit du retour à la vie d’un survivant – Agence de presse sénégalaise – .

SÉNÉGAL-LITTERATURE-EDITION / « Dans la main de Dieu » d’Annie Coly Sané, récit du retour à la vie d’un survivant – Agence de presse sénégalaise – .
Descriptive text here

Dakar, 23 avril (APS) – « Dans la main de Dieu », premier livre d’Annie Coly Sané, directrice à la retraite, se veut « un hymne aux soignants » où l’auteur raconte son retour à la vie, guidée par la foi après la terrible accident d’hélicoptère de l’Armée sénégalaise survenu mercredi 14 mars 2018 dans la mangrove de Missirah, au sud-ouest de Toubacouta, dans la région de Fatick.

L’ouvrage de 171 pages est rédigé sous la forme d’un journal intime et basé sur une chronologie des événements. Elle a été publiée par « l’Harmattan Sénégal » six ans plus tard, jour pour jour après cet accident. Dans une interview accordée à l’APS dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur, l’auteur précise que c’est un choix personnel par lequel elle a voulu marquer cet anniversaire.

« Ce livre est un retour à la vie car on se rend compte que ce sont des mourants qui ont été ramenés à l’hôpital principal de Dakar pour leur prodiguer les premiers soins », estime-t-elle.

Elle raconte avoir passé deux semaines dans le service de réanimation chirurgicale de cet hôpital, communément appelé « Usic », pour « se faire soigner » et tenter de redonner espoir à ses proches.

Annie Coly Sané raconte également avoir passé deux mois au service « Ortho 2 » de l’hôpital Principal pour réparer ses membres cassés.

Elle se souvient qu’à sa libération, elle a passé 15 jours dans une maison où elle a réappris à respecter les heures de réveil, de sommeil et de repas et à s’entraîner à s’asseoir, car elle était toujours alitée.

“Ensuite, il faut tourner la page, aller à la messe, retourner au travail, aller aux séances de kiné, etc.”, poursuit-elle.

Ce livre, qu’elle considère comme « un exutoire », est, dit-elle, « un hymne aux soignants ». Elle raconte son expérience d’hospitalisation, depuis le premier jour où les survivants du crash de l’hélicoptère ont été évacués vers l’hôpital principal.

Elle y parle de la souffrance, de l’attention de ses proches, mais aussi et surtout de l’attitude de ses enfants, de son homme, de la disponibilité de « sa sœur de cœur », Mame Sagna. Elle n’oublie pas les parents et les élèves, qui ont prié pour elle, sa gratitude envers le président Macky Sall, qui a soutenu financièrement les victimes de cet accident, sa réhabilitation et son retour à la vie normale.

L’écriture du livre « Dans la main de Dieu » est partie des notes prises par son fils pendant les quinze premiers jours de son hospitalisation. N’ayant pas accès à sa mère en soins intensifs, Fiacre a décidé de prendre des notes sur tout ce qui se passait autour d’elle.

“Dès que j’ai quitté l’hôpital, il [mon fils Fiacre] m’a montré ses notes enregistrées dans un cahier. Je l’ai photographié en cachette, car il voulait les détruire pour ne pas me faire souffrir. C’est à partir de là que j’ai commencé à enregistrer tout ce que j’aimais et ce que je n’aimais pas dans cet hôpital », raconte l’écrivain.

Annie se met à la place de tous les patients alités pour regarder le monde depuis son lit.

Mais, à aucun moment Annie Coly Sané, « la survivante », ne raconte dans le livre ce crash qui a fait huit morts et douze survivants. « Je ne me souviens pas du crash, je m’étais endormie avant même que l’hélicoptère ne s’élève », explique-t-elle.

La foi au centre de ce travail

Le titre du livre « Dans la main de Dieu » fait référence à la foi, à la prière, à la spiritualité, qui sont au centre de ce journal, mais aussi « au cœur de la vie de l’auteure qui dit se sentir bien entourée et recherchée ». pour le révéler.

« J’ai ressenti cet appel, le fait que les gens se tournaient vers Dieu, cela m’a enveloppé et m’a soulevé. Je ne pouvais pas prier dans ces moments-là, mais je faisais confiance aux prières des autres, notamment celles de mes petits-enfants, de mes petits élèves. J’ai été très touchée (…)», témoigne Annie Coly Sané.

Elle affirme que ce livre est également axé sur « la fragilité de l’être humain », affirmant que « nous devons toujours nous rappeler que nous sommes poussière et que nous retournerons à la poussière ».

« Nous devons toujours nous rappeler que pour prendre soin de nous-mêmes, et encore plus pour guérir, nous devons toujours compter sur les autres et sur Dieu », dit-elle.

Cet ouvrage, considère dans la préface le docteur Colonel Mouhamadou Mansour Fall, chef du service de soins intensifs et chirurgicaux à l’hôpital Principal, est « un régal littéraire avec cette capacité d’extérioriser de manière sublime les sentiments douloureux par la plume et parfois pour vite se moquer d’eux avec un humour déroutant qui reflète votre humour et votre foi ».

Pour lui, « ce livre est un hymne à la résilience spirituelle, morale et physique ».

C’est aussi, ajoute le médecin militaire, « un rappel fort du devoir d’engagement, de respect et d’empathie des professionnels de santé envers les patients et leurs familles ».

L’auteur, qui a développé le goût de l’écriture, promet d’autres ouvrages. Elle annonce la présentation de son premier livre en juin prochain.

FKS/ASG/BK

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Allez faire de l’anglolâtrie | Le Journal de Montréal
NEXT Européennes : Bardella lance le compte à rebours vers une victoire annoncée à Perpignan : Actualités