le taux de pénétration reste encore « très faible » (CNAAS). – .

Avec une population de 18 millions d’habitants dont 70% d’agriculteurs, le Sénégal est confronté à un défi majeur : le faible taux de pénétration de l’assurance agricole, estimé à seulement 4% au niveau national.

Ces révélations ont été faites par Ousmane Diallo, coordinateur du projet RESILIENCE/SOCODEVI basé à la Compagnie Nationale d’Assurance Agricole du Sénégal (CNAAS), lors d’un atelier régional, l’atelier d’évaluation et de capitalisation des expériences de ce projet, atelier organisé avec tous partenaires, ce 23 avril dans la capitale du Fouladou. M. Diallo a souligné, à cette occasion, l’urgence d’une sensibilisation accrue, notamment auprès des producteurs ruraux, pour inverser cette tendance.

« Il est impératif que nous intensifions nos efforts de sensibilisation auprès des producteurs », a déclaré M. Diallo. « Nous devons les sensibiliser aux avantages de l’assurance agricole et à la manière dont elle peut protéger leurs moyens de subsistance contre les risques inhérents à leur activité », en particulier dans le contexte du changement climatique.

M. Diallo a également souligné l’importance de l’engagement de l’Etat dans ce domaine. Il a appelé à un renforcement des ressources allouées à la Compagnie nationale d’assurance agricole du Sénégal et au paiement dans les délais de la contribution sur la prime d’assurance. Ces mesures sont essentielles pour garantir que les producteurs reçoivent l’aide nécessaire en cas de difficultés, a-t-il déclaré.

Selon lui, cette année, plus de 100 millions ont été versés en compensation aux producteurs victimes de baisses de rendement ou impactés par le déficit pluviométrique dans la zone sud. Toutefois, pour que ces fonds atteignent pleinement leur objectif, il est crucial d’accroître la participation des agriculteurs au système d’assurance.

Face à ces défis, le Sénégal doit redoubler d’efforts pour garantir la résilience de son secteur agricole. L’assurance agricole représente un outil essentiel dans cette quête, offrant une protection contre les aléas climatiques et les aléas économiques. En investissant dans ce domaine, le pays peut assurer un avenir plus sûr et plus prospère à ses communautés rurales, tout en renforçant la sécurité alimentaire et en stimulant le développement économique.

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