Postes Canada refuse de collecter des armes interdites pour le programme de rachat d’Ottawa

Postes Canada refuse de collecter des armes interdites pour le programme de rachat d’Ottawa
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Postes Canada refuse de collecter les armes à feu interdites par le gouvernement fédéral en 2020, ce qui complique les projets d’Ottawa concernant un programme de rachat visant à retirer 144 000 armes à feu des mains privées, selon des sources fédérales.

La société d’État a informé le gouvernement de sa position dans une lettre récente. Elle a déclaré que sa décision était fondée sur des préoccupations concernant la sécurité de ses employés, selon des sources fédérales qui n’étaient pas autorisées à discuter publiquement de la question.

L’une des principales sources de préoccupation citée par Postes Canada est la possibilité de conflits entre le personnel et les propriétaires d’armes à feu, à qui il a été demandé de renoncer à leurs armes dites « d’assaut » ou de « style militaire », qui ne peuvent plus être utilisées ou vendues dans le pays. Canada.

Les libéraux du premier ministre Justin Trudeau ont promis un programme de rachat lors des élections de 2019 et de 2021. Le gouvernement a officiellement annoncé le processus en 2020 et espère désormais le finaliser avant les prochaines élections générales, prévues à l’automne 2025.

Des responsables fédéraux ont déclaré à Radio-Canada qu’ils croyaient toujours que le service postal serait le moyen « le plus efficace » et « le moins coûteux » de récupérer des armes interdites comme l’AR-15, qui ne peut être utilisée ou vendue au Canada depuis qu’une interdiction fédérale a été adoptée. imposée il y a quatre ans.

Le plan d’Ottawa est de demander aux propriétaires d’armes interdites de placer les armes déchargées et sécurisées par le gouvernement dans des boîtes distribuées, puis de les renvoyer au gouvernement pour qu’elles soient détruites. Les propriétaires seraient alors indemnisés financièrement.

Des sources gouvernementales se disent perplexes devant le refus de Postes Canada de recevoir les armes, puisque la société livre déjà des armes qui sont vendues en ligne.

Les sources insistent sur le fait que des « discussions » avec Postes Canada sont en cours. Un compromis possible verrait Postes Canada transporter les armes sans prendre en charge leur réception.

“C’est un défi, mais nous ne pensons pas que cela compromette notre calendrier ou la volonté du gouvernement d’aller de l’avant”, a déclaré l’une des sources fédérales. “Nous voulons que les discussions se poursuivent.”

Un mémorial pour une victime du massacre par arme à feu de Portapique se dresse le long de la route à Wentworth, en Nouvelle-Écosse, le vendredi 24 avril 2020. (Liam Hennessey/Presse canadienne)

Le programme de rachat a été annoncé en mai 2020, peu après la fusillade de masse à Portapique, en Nouvelle-Écosse, qui a fait 22 victimes. Le tireur possédait illégalement cinq armes à feu, dont trois importées sans permis des États-Unis.

L’interdiction visait 1 500 types d’armes, dont l’AR-15, qui a été utilisé dans plusieurs fusillades de masse aux États-Unis, et le Ruger Mini-14, qui a tué 14 femmes à l’École Polytechnique de Montréal en 2017. 1989.

« Ces armes ont été conçues dans un seul but : tuer le plus grand nombre de personnes dans les plus brefs délais », a déclaré Trudeau. « De telles armes n’ont aucune utilité et n’ont pas leur place au Canada. »

Le gouvernement s’est initialement donné deux ans pour retirer ces armes de la circulation. Une période d’amnistie – pendant laquelle les propriétaires d’armes à feu interdites doivent les garder sous clé chez eux – a depuis été prolongée jusqu’à fin octobre 2025.

Le gouvernement a promis de procéder au rachat en deux phases, en commençant par les armes et pièces détachées encore entre les mains des entreprises, puis en passant aux armes appartenant à des particuliers. La première phase pourrait bientôt commencer ; la deuxième phase devrait prendre plus de temps et être plus compliquée.

Le lobby du contrôle des armes à feu souhaite que le Canada modèle son programme sur celui de la Nouvelle-Zélande, qui a récupéré 56 000 armes semi-automatiques quelques mois après qu’un suprémaciste blanc a tué 51 personnes et en a blessé des dizaines dans deux mosquées.

Un propriétaire d’arme à feu remet ses armes à feu à l’hippodrome de Riccarton le 13 juillet 2019 à Christchurch, en Nouvelle-Zélande. (Kai Schwoerer/Getty Images)

Ottawa a d’abord tenté de travailler avec les provinces et diverses forces policières du pays pour récupérer les armes à feu interdites. Quatre provinces – le Nouveau-Brunswick, l’Alberta, la Saskatchewan et le Manitoba – ont exhorté Ottawa à « mettre fin aux projets visant à utiliser les rares ressources de la GRC et de la police municipale » pour « confisquer » les armes à feu acquises légalement.

Le député conservateur Pierre Paul-Hus a déclaré que le programme du gouvernement fédéral allait dans la mauvaise direction.

« Au lieu de s’attaquer aux gangs et aux armes de contrebande, les libéraux mettent en œuvre un programme de rachat qui punit les propriétaires légitimes d’armes à feu et ignore la véritable Source de la plupart des crimes commis avec des armes à feu au Canada », a-t-il déclaré dans un communiqué aux médias.

Les propriétaires d’armes agacés par le retard

Les propriétaires actuels d’armes à feu interdites critiquent le délai entre l’interdiction et le rachat, date à laquelle ils sont censés stocker leurs armes.

Pierre Pharand, copropriétaire d’un centre de tir à L’Ange Gardien près d’Ottawa, a dénoncé ce qu’il appelle la « confiscation » des armes à feu possédées légalement.

Il a accusé le gouvernement d’être plus intéressé à gagner des votes qu’à collecter des armes.

« Les armes qui ont été interdites, je ne peux rien en faire. Je ne peux pas les transférer. Ils ne font qu’accumuler de la poussière et nous sommes obligés d’attendre », a-t-il déclaré.

Le gouvernement a déclaré qu’il offrirait entre 1 300 et 6 200 dollars pour des armes à feu interdites.

Selon la méthode utilisée, le programme de rachat pourrait coûter entre des centaines de millions de dollars et plus d’un milliard de dollars.

 
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