La production française de gaz renouvelable a augmenté de 31% en 2023

La production française de gaz renouvelable a augmenté de 31% en 2023
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La a produit 31% de gaz renouvelable en plus en 2023 par rapport à l’année précédente, indiquent mardi les chiffres du secteur qui, après un écart, demande de la clarté politique à l’Etat. L’année dernière, les quantités de gaz issues de la méthanisation des biodéchets (agricoles, alimentaires, boues de stations d’épuration, etc.) et injectées dans les réseaux de gaz ont atteint 9,1 térawattheures (TWh), soit +31 % contre 7 TWh à l’année dernière. fin 2022, selon le 9e Panorama des gaz renouvelables, réalisé par le Syndicat des énergies renouvelables (SER), Gaz et Territoires, GRDF, GRTgaz et Teréga.

« Ce secteur, apparu au début des années 2010, s’impose durablement dans le mix énergétique français », soulignent les acteurs du secteur, qui visent 60 TWh en 2030, 70 TWh si l’on inclut l’électricité génératrice de biogaz et celle produisant directement de la chaleur. 139 installations ont été raccordées en 2023, portant le total à 652 unités, pour une capacité de production annuelle globale de 11,8 TWh (sur une consommation totale de gaz de 381 TWh en France l’année dernière).

« Le quintuplement est un objectif tout à fait raisonnable, si la volonté politique est là », a souligné mardi la directrice générale de GRDF, Laurence Poirier-Dietz, qui, outre les digesteurs de méthane agricole, voit se développer des sites liés aux stations d’épuration, aux déchets non dangereux et aux biodéchets alimentaires (dont la collecte sélective est obligatoire depuis janvier). Or, depuis 2020, le biométhane souffre d’une baisse du prix d’achat qui bloque de nombreux projets, devenus non rentables face à la hausse des coûts des matériaux et de l’électricité.

« Manque de visibilité »

Alors que le secteur se remet à peine de cet écart après une révision tarifaire décidée mi-2023 pour les projets inférieurs à 25 GWh/an, il met en garde contre un « manque de visibilité à court et moyen terme sur le cadre économique des plus grandes installations ». Pour soutenir les projets supérieurs à 25 GWh/an, elle attend un décret, promis pour l’été, sur l’obligation pour les fournisseurs de gaz de fournir “vert” au secteur résidentiel/tertiaire, une offre qui sera approuvée par « certificats de production de biogaz ».

Pour atteindre ses objectifs 2030, la filière pousse également au développement de modes de production encore mijotés, dont la pyrogazéification et la gazéification hydrothermale (respectivement biomasse sèche et biomasse humide transformées en gaz par un procédé à haute température). « Seul un cadre stable, prévisible, avec le bon niveau d’accompagnement, permettra le développement dynamique des projets »résument les acteurs, exigeant « un engagement politique qui affirme des objectifs ambitieux pour 2030 ».

“Le problème c’est qu’aujourd’hui il n’y a pas de loi de programmation ou quoi que ce soit” sur la future transition énergétique du pays, a souligné Jules Nyssen, président du SER. « Mais les signaux du marché ne suffiront pas à eux seuls à accélérer cette transformation ». La feuille de route énergétique de la France, qui devait faire l’objet d’un débat parlementaire, se fait attendre. Le gouvernement, à la majorité relative, a annoncé qu’il adopterait un décret.

 
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