L’insécurité ressentie à Bruxelles après les fusillades

L’insécurité ressentie à Bruxelles après les fusillades
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Au vu des récentes fusillades à Bruxelles, une question légitime se pose : quel impact ce type d’informations peut-il avoir sur les habitants ? Une étude du grand baromètre du journal Le Soir datant du 25 mars tente de répondre à cette question.
Le constat est accablant : 66% des Bruxellois se sentent moins en sécurité à Bruxelles depuis ces incidents liés à la drogue. Cela représente deux Bruxellois sur trois. Et pour les Belges, 58% déclarent ne pas se sentir en sécurité lors de leur passage dans la capitale.

Dans un premier temps, nous sommes allés voir les principaux concernés dans les rues de Bruxelles. Nous les avons d’abord interrogés sur leur ressenti avant de leur demander si ces chiffres les surprenaient ou non. Tout le monde avoue ne pas être surpris par ces chiffres mais se sentir néanmoins en insécurité dans notre ville.
Parmi eux, certains ont même proposé des solutions à ce problème de sentiment d’insécurité. Un exemple serait d’investir dans la jeunesse. Plonger dans la violence à un si jeune âge peut être évité si les bonnes mesures sont prises.

On ne peut nier que ces événements ont des conséquences sur la population. Evelyne Josse, psychologue, explique ainsi les effets de la précarité : « Nous avons deux besoins fondamentaux qui sont la sécurité et la liberté. Lorsque la sécurité n’est pas assurée, nous réprimons notre besoin de liberté.

En effet, lorsque nous nous sentons plus en sécurité, nous avons tendance à restreindre nos libertés. Cela peut signifier rester chez soi, éviter certains endroits, etc. Un risque majeur est le manque.

Dans ce climat de menace permanente, une anxiété continue peut se développer. L’anxiété brève n’a pas vraiment d’impact sur le corps mais dans ce cas précis, selon Evelyne Josse, l’anxiété peut durer des mois. Si l’anxiété dure, les effets sur l’organisme sont : un déclin du système immunitaire, un sommeil moins réparateur, une humeur plus instable, etc. À ce climat d’anxiété s’ajoute l’hypervigilance.

Quant aux témoins directs de ces fusillades, ce n’est pas la même chose. Ici, on peut parler de traumatisme et de réminiscences particulièrement traumatisantes. Des souvenirs intrusifs ou ce que l’on appelle plus communément des flashbacks peuvent faire surface. Evelyne Josse parle de stress post-traumatique.

La santé mentale a un impact sur notre santé et c’est un enjeu important, surtout pour les jeunes. Négliger cet aspect pourrait être destructeur, il faut en parler. Evelyne Josse termine tout de même sur une note assez positive, celle de garder espoir et de ne pas oublier que chaque jour on prend des risques, comme prendre sa voiture par exemple.

 
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