Un fiscaliste dans la prochaine saison de STAT, vite ! – .

Un fiscaliste dans la prochaine saison de STAT, vite ! – .
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C’est parce que je ne suis pas toujours là quand Brunette s’en prend à elle, qui l’a démarré avec une saison et demie en retard. Cela lui donne des réserves dans lesquelles elle puise à un bon rythme. Je ne l’accompagne que pour sa dose du week-end. A la fin du générique de fin, avec l’aperçu de la suite, je suis le premier à lui dire : “allez, encore un !” Je suis pareil devant un bol de cacahuètes. Je peux me gaver de STATUT jusqu’à la nausée, même si je ne comprends pas la moitié des intrigues. Après, je suis bien pour le reste de la semaine.

Mais là, ce week-end, j’ai assisté à l’entrée sur scène du barbu psychotique à la poudre incarné par David La Haye : wow ! La peur de rater l’évolution du personnage instable risque de me pousser du côté des véritables accros.

STATUT, c’est aussi le lieu le plus proche que j’ai été d’une salle d’urgence d’un hôpital depuis des lustres. Si je me fie aux journaux, la situation sur le terrain semble plus sombre que ce que décrit le quotidien Radio-Canada. Pour rendre le spectacle plus réaliste, il faudrait intégrer une armée de figurants qui toussent, qui râlent, qui braillent, qui végètent sur des civières, qui soupirent, qui se plaignent que c’est long. En plus de l’explosion des coûts de production, j’ai peur que cela casse le rythme.

Mais j’ai une idée pour ajouter une couche de réalisme à moindre coût, et qui s’intégrerait parfaitement dans le travail de Marie-Andrée Labbé. J’irais jusqu’à dire que cela améliorerait les choses. (Alerte spoiler, car je suis convaincu que l’auteur sera séduit par ma proposition.)

D’abord, lors du premier dîner de la prochaine saison chez la médecin urgentiste Emmanuelle St-Cyr (Suzanne Clément), le regroupement de médecins devrait impérativement aborder la question de la hausse de l’impôt sur les plus-values ​​qui touche, entre autres, les professionnels incorporés. Impossible pour les médecins spécialistes de ne pas évoquer entre eux ce sujet brûlant, les vrais se reconnaîtraient enfin dans la fiction.

On pourrait même en faire un fil dramatique qui se déroulerait tout au long de la troisième saison : parviendront-ils à éviter cette hausse d’impôts, et si oui, comment ? “Appelle mon comptable, stat!”

Parallèlement à l’action d’urgence, un nouveau cadre se développerait dans une entreprise de services financiers (une future spin off, peut être). Et là, un nouveau personnage apparaîtrait, un fiscaliste avisé incarné par James Hyndman qui terminerait la saison dans le lit d’Emmanuelle St-Cyr.

Je tiens quelque chose de gros. Si vous ne me revoyez plus ici, vous saurez pourquoi.

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Problème chez les médecins

Le nouveau taux d’inclusion pour le calcul de l’impôt sur les plus-values ​​est particulièrement gênant pour les professionnels incorporés, dont les médecins. Je me suis mis au défi de vous expliquer pourquoi.

Ce sera sommaire, car c’est compliqué et beaucoup moins passionnant que STATUT.

Si vous ne le saviez pas, sachez que de nombreux médecins sont incorporés. Leurs revenus d’entreprise sont imposés à un taux inférieur à celui qu’ils recevraient directement en tant que particuliers, comme les travailleurs indépendants ordinaires. J’insiste sur les médecins, mais c’est la même chose pour tous les professionnels incorporés.

Adopter une telle structure n’est pas avantageux si cela signifie empocher tous vos revenus. L’entreprise est imposée une première fois, et lorsque le professionnel enlève les sommes nécessaires à son train de vie, elles sont prélevées une seconde fois par le fisc, à titre de salaire ou de dividendes, au choix de l’entrepreneur. En fin de compte, il n’y a pas de réelles économies d’impôts à réaliser.

(En fiscalité, il existe un principe appelé « intégration ». Cela signifie que, quel que soit le chemin par lequel les revenus parviennent dans les poches des particuliers, la part captée par le fisc doit rester la même, avec ou sans détour par une entreprise. Malgré les mécanismes visant à l’améliorer, l’intégration n’est jamais parfaite.)

Pourquoi incorporer, alors ? C’est intéressant si l’argent reste à l’intérieur de l’entreprise pour être investi. Un travailleur autonome qui facture 500 000 $ par année et dont le coût de la vie est de 80 000 $ n’a qu’à sortir ce dont il a besoin. Comme les revenus d’entreprise sont imposés à des taux inférieurs, il reste plus d’argent pour produire des revenus de placement dans l’entreprise.

Mais voilà, qu’a-t-on appris la semaine dernière ? Que l’impôt augmenterait sur les gains en capital au-delà de 250 000 $… pour les particuliers ! Dans les entreprises, ce tampon n’existe pas, la majoration s’applique dès le premier dollar de plus-value.

Le personnage d’Emmanuelle St-Cyr se retrouverait donc à payer plus d’impôt en étant constituée si sa structure visait à réaliser des plus-values ​​au sein de son « entreprise ». Je ne sais pas si Ottawa a un mécanisme pour corriger cette étrange situation.

Pas trop vite cependant, cela nuirait à mon scénario STATUT!

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Se dépêcher?

La question maintenant : faut-il se dépêcher de déclencher nos plus-values ​​pour éviter la hausse d’impôt, prévue le 25 juin ? Il ne faut pas oublier que la facture fiscale reste latente tant que l’on conserve les actifs dans lesquels s’accumulent les gains.

Si nous précipitons une vente d’actifs, nous décidons d’avancer le paiement de nos impôts. Ce montant que nous versons au gouvernement est moins d’argent sur lequel nous aurions pu continuer à générer des rendements. À moins que vous ne soyez déjà sur le point de céder, il n’y a aucune raison de vous précipiter.

De plus, l’histoire montre que le taux d’inclusion des gains en capital varie au fil du temps. On regrette qu’il soit passé de 50 % à 66,6 %, mais rappelons qu’il est passé à 75 % de 1990 à 2000, avant de retomber à 66,6 %, puis à 50 %.

Rien ne dit donc qu’il ne pourrait pas redescendre. Raison de plus pour ne pas précipiter les choses.

En revanche, l’augmentation prochaine du taux d’inclusion à 66,6 % soulève cette question : pourquoi n’est-il pas à 100 %, comme le sont nos salaires et nos revenus d’intérêts ?

Sur quelle base peut-on justifier cette différence ?

Si vous souhaitez répondre à cette chronique, écrivez-nous à [email protected]. Certaines réponses pourront être publiées dans notre rubrique Opinions. Si vous souhaitez contacter directement notre chroniqueur, vous pouvez le faire à [email protected].

 
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