un grand oui à l’exception genevoise

un grand oui à l’exception genevoise
un grand oui à l’exception genevoise

Il n’y avait pas de suspense : à peine les bureaux de vote fermés, la gauche et les syndicats d’enseignants pouvaient crier victoire. Dimanche, leur référendum contre une réduction de quatre à trois ans de la formation des enseignants du primaire s’est transformé en gifle pour le Conseil d’Etat, auteur du projet lancé en 2016. Près de 62% des votants ont rejeté cette réforme qui visait à aligner Genève sur les autres cantons.

L’an dernier, environ 40% des nouveaux enseignants du primaire embauchés au bout du lac s’étaient formés hors des frontières cantonales, pour gagner du temps. Déçue, la conseillère d’Etat Anne Hiltpod (PLR), chargée de l’Instruction publique, a estimé que le phénomène allait perdurer. Elle regrette « une perte d’attractivité pour Genève ». De quoi remettre en cause l’actuel numerus clausus, en fin de première année ? A voir…

Le comité référendaire a pour sa part salué une votation qui résonne comme un « soutien à la formation de haut niveau ». Selon sa présidente, Francesca Marchesini, « il s’agit d’un signal fort adressé aux enseignants de toute la Suisse qui militent pour une extension de leur formation ». Selon la dirigeante, les hautes écoles pédagogiques (HEP) affirment depuis longtemps qu’elles ne sont plus en mesure de former des généralistes en trois ans, comme c’est la norme dans le pays.

L’exception genevoise pourrait-elle être un exemple d’une future normalité en la matière ? Une hypothèse que la présidente du Conseil d’Etat, la PLR Nathalie Fontanet, a écartée. Selon elle, un allongement de la durée des formations ailleurs n’est pas à l’ordre du jour. « Les cantons ont récemment réaffirmé leur volonté de maintenir le régime actuel. » Et elle a ajouté, un peu amèrement : « La votation de dimanche a choisi le particularisme, cela aura un coût pour Genève. »

Le taux de participation au bout du lac a été de 39,93%, « un résultat décevant », a indiqué la Chancellerie.

Deux élus à la Cour des comptes

Deux candidats de la liste «Nos compétences au service de Genève (PLR – PS – Le Centre – Les Vert-es)» ont assuré leur place au premier tour de l’élection à la Cour des comptes. Cinq candidats étaient en lice pour trois sièges. La sortante Sophie Forster Carbonnier, largement en tête, et son colistier Fabien Mangilli ont déjà été élus. Sur la même liste, Pierre-Henri Pingeon est confortablement installé en 3e place, mais sans avoir atteint la majorité absolue. Le second tour aura lieu le 13 octobre.

 
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