La Chambre des Métiers de la région Rabat Salé Kénitra, s’est réunie lors d’un colloque-débat pour se positionner face aux tentatives de spoliation et d’appropriations culturelles qui ont visé le Caftan et le Zellige marocains par l’Algérie voisine.
L’artisanat traditionnel du Maroc constitue un atout culturel et artistique unique qui distingue l’identité marocaine et dont le peuple marocain est très fier. Si le Marocain, de par sa bonté et sa générosité légendaires, n’a aucun mal à partager et à vouloir transmettre sa culture et son savoir-faire ancestral hérité des dynasties qui se sont succédées dans le Royaume, il n’en est pas moins irrité lorsqu’il voit des tentatives s’approprier ce qui fait son identité et sa singularité.
Face aux tentatives continues de l’Algérie de voler un certain nombre de symboles du patrimoine immatériel marocain, notamment avec sa dernière tentative d’inscription du caftan marocain au patrimoine algérien auprès de l’UNESCO, la chambre régionale des métiers d’art RSK a organisé un colloque pour appeler à prendre des mesures. mettre un terme à ces pratiques.
Irrités, les représentants des petites mains qui fabriquent toutes les pièces uniques issues de la culture marocaine ancrée dans les profondeurs de l’histoire, ont qualifié les pratiques algériennes de « phénomène dangereux ».
Il existe “des manœuvres qui tentent de contourner l’identité marocaine et s’efforcent de nuire à l’identité culturelle et à l’un de ses symboles les plus importants, en essayant de porter atteinte à notre histoire culturelle et civilisationnelle, qui tire son existence de plus de douze siècles”, a déclaré le président de la Chambre. de l’Artisanat de la région Rabat Salé Kénitra, Abderrahim Zemzami.
La Chambre des métiers a ainsi appelé à la protection du patrimoine national contre le vol et les tentatives d’appropriation religieuse, parlant sans détour de la candidature algérienne visant à inscrire le caftan marocain et le zellige traditionnel marocain sur la liste du patrimoine. de l’UNESCO.
La réunion, organisée conjointement avec le bureau de l’UNESCO au Maroc, a évoqué la nécessité d’accélérer l’émission d’une demande d’inscription de ces deux éléments du patrimoine sur la liste du patrimoine immatériel du Maroc, et par la suite, à titre proactif, le reste des produits culturels et artistiques marocains, à titre de protection internationale pour ceux-ci contre l’effacement ou le vol, a indiqué dans ce sens, Abderrahim Zemzami.
Il a indiqué que la Chambre des Artisanats de la région Rabat-Salé-Kénitra, sous la tutelle du Ministère chargé du secteur, soumettra une recommandation aux services responsables et écrira à l’Ambassadeur du Maroc, Représentant Permanent auprès de l’UNESCO à Paris. , à propos de ce sujet.
Le responsable a indiqué, faisant référence au caftan et au Zellige, que le caftan était un authentique vêtement marocain dont l’existence était liée aux vêtements des rois et sultans du Maroc, ajoutant que le Zellige est l’une des créations marocaines les plus importantes, avec l’art de la sculpture sur plâtre et sur bois dans lequel l’artisan traditionnel marocain excelle depuis des siècles.
