dans les quartiers populaires de Bruxelles, une campagne à couteaux tirés

dans les quartiers populaires de Bruxelles, une campagne à couteaux tirés
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Les positions de campagne sont relativement claires, et peu subtiles : les socialistes sont accusés par les libéraux de « communautarisme », tandis que le PS estime que les libéraux flirtent « avec l’extrême droite ».

“Le MR flirte avec l’extrême droite” : le PS bruxellois réagit aux attaques du MR sur le projet d’examen du permis de conduire traduit en 8 langues

Une proposition récente, déposée par plusieurs députés socialistes bruxellois, illustre ces tensions.

Selon Hasan Koyuncu (PS), cette proposition vise à «permettre aux Bruxellois de passer leur examen théorique et pratique du permis de conduire dans leur langue ». « La maîtrise d’une des deux langues (nationales) ne doit pas constituer un obstacle», explique-t-il sur les réseaux sociaux.

La proposition, visant à traduire l’examen dans les 8 langues les plus utilisées à Bruxelles, a fait bondir le MR bruxellois. “Le communautarisme n’a décidément qu’un seul langage, celui de la gauche. »a commenté David Leisterh, chef du groupe MR au Parlement bruxellois, à propos de X.

“Le MR flirte avec l’extrême droite”

Le groupe socialiste au Parlement bruxellois a réagi ce lundi à la polémique grandissante sur les réseaux sociaux. Selon le PS, «le MR bruxellois, à travers son président, utilise sa jambe gauche pour rassurer certains candidats de sa liste et sa jambe droite pour flirter avec l’extrême droite.»

« Si le MR continue d’avoir un discours proche de l’extrême droite, ça va être compliqué de gouverner avec eux »

»Pourquoi ce qui est possible en Allemagne, aux Pays-Bas, en France, en Irlande, au Danemark ou encore au Luxembourg, pour augmenter le taux d’emploi, ne semble pas possible pour une droite de plus en plus extrême et qui, pour plaire à un certain électorat, n’hésite pas à recourir à la stigmatisation ? Passer l’examen de conduite dans votre langue maternelle ne dispense pas d’apprendre la langue du pays », s’interroge le leader du groupe socialiste, Ridouane Chahid, qui pointe notamment le «5.000 postes de chauffeurs routiers à pourvoir en Belgique ».

“Dire que nous flirtons avec l’extrême droite parce que nous estimons utile de parler une langue nationale, alors qu’ils votent avec le PTB depuis quinze jours, il faut oser”, David Leisterh a voulu réagir, en soulignant essentiellement le vote commun PS-Ecolo-PTB sur le décret paysage. C’est à couteaux tirés avec le PS. Nous soulignons leur bilan depuis 20 ans sans le MR. Ils tentent de le cacher en utilisant les conflits internationaux ou en nous accusant d’être d’extrême droite. Notre liste n’a jamais été aussi diversifiée. Leurs arguments ne tiennent pas.»

Les libéraux bruxellois, de manière inédite, ont en effet inscrit dans leur liste un grand nombre de candidats d’horizons divers, avec pour stratégie affichée de tenter de convaincre les électeurs socialistes, ou encore le PTB, avec le recrutement de Youssef Handichi, de se tourner vers le M. Cette stratégie agressive du MR accentue forcément les tensions avec le PS, tout comme les sondages, qui donnent récemment les libéraux francophones en tête dans la capitale.

En septembre dernier, Ridouane Chahid avait déjà exprimé ses réserves sur l’opportunité de gouverner avec les libéraux francophones en Région de Bruxelles-Capitale, en raison d’un discours déjà jugé «discours proche de l’extrême droite.

« Si le MR continue d’avoir un discours proche de l’extrême droite, ça va être compliqué de gouverner avec eux »

Cette position socialiste vis-à-vis du MR n’est donc pas un changement d’humeur. Elle s’exprime en tête du parti, via Ridouane Chahid et Ahmed Laaouej, président du PS bruxellois et tête de liste à la Région. Elle imprègne très largement la base, dans les quartiers, où les candidats libéraux connaissent des difficultés, accrues ces derniers mois avec le conflit à Gaza, à se déployer.

« Les membres du MR sont de plus en plus mal accueillis sur le terrain à cause de certaines de leurs positions, sur Gaza ou sur le massacre», nous raconte un élu socialiste.

« Nous avons régulièrement des élus qui reçoivent des pressions sur eux-mêmes, sur leurs proches, sur un potentiel emploi, notamment de la part d’élus PS.», souligne David Weytsman, responsable du groupe MR de la Ville de Bruxelles.

Sous pression, Anas Allouchi, qui figurait initialement à la 44e place de la liste régionale à Bruxelles des libéraux, a ainsi renoncé à se présenter, soulignant le «discours et positions» par Georges-Louis Bouchez, président du MR.

mouette

En tant que candidats, dès que nous disons que nous sommes au MR, on nous dit, en gros : « Ah, vous êtes le parti pro-israélien, pro-sioniste, qui est contre le voile, et qui ne veut pas défendre le massacre ». .

« Des jeunes exploités par le PS, mais aussi par le PTB, ont créé des groupes What’s app dans lesquels les seuls sujets de conversation sont pratiquement Israël et les massacres rituels. En tant que candidats, dès qu’on dit qu’on est au MR, on nous dit en gros : ‘Ah, c’est vous, le parti pro-israélien, pro-sioniste, qui êtes contre le voile, et qui ne voulez pas défendre le massacre. ‘. Il est devenu très difficile pour des personnes issues de divers horizons de faire campagne dans les quartiers. Comme si le PS avait là une forme de droit, et que ne pas voter pour lui équivalait à être raciste et pro-israéliensouffle l’Anderlechtois Amin El Boujdaini, candidat MR à la Région. Cela me prend beaucoup de temps et cela me fatigue, mais j’explique à chaque fois que ce n’est pas la réalité, je rappelle la position équilibrée de Hadja Lahbib (MR), ministre des Affaires étrangères.

Amin El Boujdaini, l’homme au service de la stratégie du MR pour séduire les Belgo-Marocains

« Expressions hostiles »

»Je mets en garde certaines personnes qui, à travers des expressions hostiles, ne devraient pas provoquer de réactions violentes chez ceux qui sont un peu plus manipulables.prévient Gaëtan Van Goidsenhoven, député MR. Nous avons le droit, en tant que candidats MR, de nous exprimer avec nos différences et nos nuances, et il n’est pas acceptable que certains œuvrent pour tenter de nous exclure du débat.»

La campagne est encore longue et les tensions, réelles, n’ont sans doute pas encore atteint leur paroxysme. Le PS et le MR ont, visiblement, peu de volonté de gouverner ensemble. Et pourtant, si les électeurs ne leur donnent que peu d’alternatives, ils s’y contenteront probablement…

 
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