SÉNÉGAL-AFRIQUE-MEDIAS / Un journaliste burkinabè évoque les enjeux du fact-checking – Agence de presse sénégalaise – .

SÉNÉGAL-AFRIQUE-MEDIAS / Un journaliste burkinabè évoque les enjeux du fact-checking – Agence de presse sénégalaise – .
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De l’envoyé spécial de l’APS : Serigne Mbaye Dramé

Rabat, 22 avril (APS) – Le fact-checking est une technique de vérification de l’information qui doit permettre aux journalistes de se réapproprier leur métier et freiner la crise de confiance entre les citoyens et les médias traditionnels, estime le rédacteur en chef de l’Agence burkinabè d’information (AIB). ), Tolida Apollinaire Agba.

Il s’est exprimé lundi à Rabat, au Maroc, à l’ouverture d’un séminaire consacré à « la détection des fausses nouvelles dans les contenus médiatiques », à l’initiative de la Fédération atlantique des agences de presse africaines (FAAPA).

« Il faut tenir compte du fait que les dirigeants politiques contournent les médias pour s’adresser directement au grand public », a-t-il observé, notant que ce phénomène contribue à alimenter « la crise de confiance entre les citoyens et les médias classiques ».

Il rappelle que « de plus en plus le métier de journaliste est mis à mal par des diffuseurs du Web, parfois plus influents que les professionnels des médias, et qui ne prennent pas la peine de vérifier la véracité de leurs publications ».

Dans ce contexte, le fact-checking peut contribuer à « rétablir cette confiance entre les citoyens et les médias », mais aussi permettre aux professionnels des médias de « se réapproprier leur métier en revenant à l’essentiel ».

Il assure que cette technique de vérification de l’information, classée dans le domaine du journalisme lent, peut également contribuer à la lutte contre « la guerre de désinformation menée par plusieurs groupes d’intérêt principalement en Afrique ».

L’intégration du fact-checking peut également permettre aux médias dits traditionnels d’augmenter leur audience et d’en récolter les bénéfices, a ajouté le rédacteur en chef de l’AIB, membre fondateur de Fasocheck, une initiative burkinabè. pour la pratique et la promotion du fact-checking.

Il prône « la responsabilisation des hommes politiques et des décideurs publics qui ont tendance à exagérer les faits et à se livrer à la démagogie ».

Le journaliste a également invité ses confrères à éviter les contraintes du direct, du délai et de la course au scoop en négligeant l’aspect fondamental de la vérification.

« Même s’il n’existe pas encore d’étude sur l’impact du factchecking pour assainir le débat public, les gens prennent en compte le travail des factcheckers. Cependant, cet impact est très faible, compte tenu du caractère viral que peuvent prendre les fausses informations », a souligné Tolida Apollinaire Agba.

Prenant part à la cérémonie d’ouverture du séminaire, le président de la Fédération atlantique des agences de presse africaines, Fouad Arif, s’est félicité de la pertinence du thème choisi pour ce séminaire, évoquant à cet égard un « sujet d’actualité qui nous concerne tous comme professionnels des médias ».

Selon lui, ce séminaire reflète l’importance que la FAAPA accorde au renforcement des capacités et au renforcement des échanges d’expériences entre les journalistes des agences de presse africaines.

“Les agences de presse africaines sont aujourd’hui appelées, dans le cadre d’une nouvelle dynamique, à s’adapter aux mutations profondes que connaît le monde des médias, notamment en accompagnant l’évolution rapide des systèmes d’information”, a relevé M. Arif, également directeur général de l’Agence africaine de presse. Agence Marocaine de Presse (MAP).

Il a dit espérer, à l’issue de cette réunion, la création d’une plateforme spécialisée dans la vérification des informations et des contenus multimédias.

Fouad Arif a également appelé à l’élaboration d’un guide sur le fact-checking, en vue de le mettre à disposition des journalistes des agences de presse africaines.

Une vingtaine de journalistes des agences de presse africaines participent à ce séminaire qui se poursuit jusqu’à vendredi.

Ils viennent notamment d’Angola, du Burkina Faso, du Cameroun, du Cap-Vert, de Côte d’Ivoire, du Ghana, du Niger, du Nigeria, du Libéria, du Mali, du Maroc, de Mauritanie, de Namibie, du Togo et du Sénégal.

CMS/BK

 
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