Depuis douze ans, jour et nuit, sans interruption, des fidèles se relaient à la basilique de Koekelberg pour prier.

Depuis douze ans, jour et nuit, sans interruption, des fidèles se relaient à la basilique de Koekelberg pour prier.
Depuis douze ans, jour et nuit, sans interruption, des fidèles se relaient à la basilique de Koekelberg pour prier.

Combien de Belges, d’ailleurs, peuvent imaginer un navire résonnant dans le vide, un paquebot lourd et solitaire, sauf lors des événements nationaux ? Bien peu se doutent de ce qui s’y passe en semaine et le dimanche lorsque des messes rassemblent des centaines de personnes dans une foule bigarrée de 34 nationalités.Il y a bien sûr des Belges, des Polonais, des Portugais et beaucoup d’Africains. Certains vivent en Flandre, mais parlent français et parcourent de nombreux kilomètres pour rejoindre la paroisse.“, explains Marie-Agnès Misonne, pastoral facilitator.

Mais le cœur de la basilique bat dans un endroit discret, insiste-t-elle, dans la petite chapelle d’adoration du transept nord où les fidèles se relaient jour et nuit pour prier. « Depuis douze ans, quelle que soit l’heure, sans interruption, il y a une présence silencieuse. Un cadre de la Commission européenne y relaie un demandeur d’asile ou un sans-papiers. »souligne le prêtre. « Des liens se forment alorsMarie-Agnès Misonne bounces back. Je pense à une dame sans papiers qui a de graves problèmes de santé. Tout un réseau d’entraide s’est tissé autour d’elle.

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L’écho des conflits

« La construction de la basilique fut accélérée après la Première Guerre mondiale en remerciement de la paix retrouvéeadds Sébastien Dehorter. Je pense que cela fait partie de la vocation profonde de la basilique. Ici, nous vivons la fraternité humaine, mais ce sont aussi les guerres qui frappent à nos portes. Plusieurs centres pour migrants sont situés dans les environs, et ces personnes viennent prier ou se reposer à la basilique. Ces dernières semaines, nous avons rencontré de nombreux Burundais. Avec eux, ce sont les blessures de leur pays qui nous parviennent.

Depuis un an, un des prêtres locaux a également développé un petit groupe de jeunes : les « Chercheurs de Dieu ». « Ils étaient quatre ou cinq au début, ils mettaient rarement les pieds dans une église, et maintenant ils sont plusieurs dizaines à se rassembler pour les grandes occasions. » Ce petit groupe à lui seul est aussi un signe de la « goutte à goutte », « pas énorme, mais constant » de personnes non chrétiennes qui poussent les portes de la basilique, curieuses d’y trouver un sens, une présence ou un peu de calme.

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