600 arbres plantés par les écoliers de Cossonay

Les étudiants de Cossonay plantent 600 arbres

Publié aujourd’hui à 16h02

Une ruche ! Dans la clairière de la forêt du Sépey, ils sont une quarantaine d’élèves qui courent dans tous les sens, une « canne à la main », comme ce petit forestier de la classe 1-2 P de Marion Perez. « J’ai déjà planté trois chênes. Ce n’est pas très difficile, mais il faut bien le taper avec les pieds quand on le range pour qu’il tienne quand on tire dessus. J’adore être dehors, nous avons de la chance aujourd’hui.

Car même si le cours atypique demande concentration et application, sous l’œil bienveillant des professeurs, de l’entreprise forestière et des services municipaux, les sourires sont de mise en ce matin d’avril. « J’y participe depuis plusieurs années et l’enthousiasme est toujours là, l’envie de bien faire aussi », assure l’institutrice de l’école primaire de Cossonay. Contrairement à d’autres activités ou compétitions, il n’y a pas de personnes fortes ou faibles lorsqu’il s’agit de planter un arbre et ça fait du bien.

Enseignement en plein air

A ses côtés se dresse un accent vaudois qui accompagne chaque petit mot adressé à un étudiant, celui du municipal Jean-Claude Challet, l’élu qui se charge en personne d’apporter le jus de pomme et les cervelas qui seront grillés sur le coup de midi. Ecologie pas chère ou journée nécessaire entre deux cours de français ou de géographie ? « On fait parfois beaucoup de bruit à propos d’un arbre abattu, mais ici, nous plantons 600 chênes d’un coup dans un esprit de pédagogie qui permet de sensibiliser les enfants par la pratique. »

Pour Olivier Kressmann, référent développement durable de l’établissement, la démarche doit être vue dans un sens très large : « C’est difficile à imaginer, mais parfois les enfants n’avaient jamais mis les pieds en forêt avant cette opération. Cela permet d’avoir un contact direct avec son environnement immédiat, d’obtenir des explications simples sur le rôle d’un arbre et plus tard de son bois, tout en ayant participé de manière concrète à la plantation avec un camarade. une autre classe (ndlr : un grand, un petit), ce qui encourage l’entraide.

Petit budget, grande utilité

Pour Jean-Claude Challet, cet événement en apparence anodin suscite des discussions dans les familles, avec des conséquences inattendues. « Les élèves ont insisté pour que les parents viennent voir « leurs » arbres. Si l’on parvient à conjuguer conscience de nos forêts, respect de celles-ci et aussi en profiter pour des sorties au grand air plutôt que de jouer sur tablette, alors le pari est réussi.

Tout cela pour un budget d’environ 2000 francs, couvert par la subvention communale, une somme assez modeste comparée à l’émulation observée dans cette clairière qui verra s’élever d’ici quelques années de majestueux chênes, la patience faisant aussi partie de l’apprentissage du forestier en herbe. .

Le conseiller municipal Jean-Claude Challet estime essentiel de mener des actions concrètes sur le terrain plutôt que de grands plans qui restent parfois théoriques.
Cédric Jotterand est journaliste à la section vaudoise, responsable du bureau de Morges. Il est également rédacteur en chef du Journal de Morges, lauréat du Prix BZ du journalisme local.Plus d’informations @JotterandC

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