La contestation de la loi 21 par la Fédération autonome de l’éducation (FAE) ne fait pas l’unanimité, même à l’interne. Des membres d’un syndicat affilié, celui qui représente les enseignants lavallois, se sont prononcés contre cette démarche.
Une motion en ce sens a été adoptée à la majorité cette semaine lors d’une assemblée générale virtuelle, a-t-on appris. Le JournalLe Syndicat des enseignants de la région de Laval a toutefois refusé notre demande d’entrevue sur ce sujet.
D’autres syndicats affiliés pourraient être appelés à commenter ces mesures dans les semaines à venir.
De son côté, la FAE a simplement indiqué être « au courant des discussions qui ont lieu chez certains » de ses membres affiliés. « Il y aura une discussion fédérative qui aura lieu » à ce sujet, a-t-on ajouté.
Jusqu’à la Cour suprême
Fin avril, la FAE a annoncé qu’elle poursuivait sa lutte pour que la Loi sur la laïcité de l’État soit invalidée devant la Cour suprême, demandant que l’utilisation de la clause dérogatoire par les gouvernements provinciaux soit réglementée afin d’éviter les dérives populistes.
La loi 21 interdit le port de symboles religieux par les employés de l’État en position d’autorité et une clause d’exemption a été incluse lors de son adoption, ce qui la protège de toute contestation devant les tribunaux.
Cette action en justice a coûté au syndicat environ 1,2 million $ jusqu’à présent, et il prévoit dépenser « quelques centaines de milliers de dollars » de plus pour de futures procédures devant la Cour suprême, a indiqué sa présidente, Mélanie Hubert.
Cette décision a cependant été vivement critiquée par plusieurs enseignants qui s’opposaient à ce que leurs cotisations syndicales soient utilisées pour financer ce recours, exigeant une véritable concertation sur cette démarche.
Deux pétitions en particulier circulent parmi les enseignants.
