Une exposition pour briser les tabous liés à la périnatalité

Une exposition pour briser les tabous liés à la périnatalité
Une exposition pour briser les tabous liés à la périnatalité

La reproduction en bronze d’un tricycle retrouvé à Hiroshima le 6 août 1945 après l’explosion atomique se trouve aujourd’hui au Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge à Genève. La Campagne pour l’abolition des armes nucléaires (ICAN) lui en a fait don.

L’objet n’est pas entouré de protection, ce qui laisse la possibilité aux visiteurs curieux de vivre une expérience tactile. « C’était intentionnel », a expliqué à la presse le directeur du musée, Pascal Hufschmid.

Placé dans le hall d’entrée, le tricycle sera l’un des premiers éléments de la nouvelle exposition permanente, attendue dans quatre ans. Il rappelle que derrière chaque conflit, « il y a des histoires d’individus, de familles, de personnes », insiste le directeur.

Le tricycle avait été retrouvé près d’un enfant de trois ans, Shinichi Tetsutani. Blessé et brûlé, il est décédé quelques heures plus tard. Aujourd’hui, la famille de Shinichi parle à la nouvelle génération, au Japon et dans le reste du pays, de l’importance de vivre ensemble en paix.

Et le tricycle est un symbole qu’il faut partager avec les gens du monde entier. « C’est un objet commun. On le retrouve dans toutes les familles », explique Hitomi Hasebe, représentante des Tetsutani, dont cinq membres de trois générations étaient à Genève jeudi. L’un des frères de Shinichi était trop vieux et a dû rester au Japon.

Plusieurs autres objets

L’objet, exposé dans la ville japonaise, avait été numérisé en 2021 au Japon. La reproduction des artistes Akira Fujimoto et Cannon Hersey avait ensuite été relayée à l’ICAN en 2022 à Genève. L’organisation l’a offerte jeudi au Musée et à la Ville de Genève. « La Croix-Rouge a été l’une des premières organisations internationales à se rendre à Hiroshima après le bombardement atomique », note sa directrice exécutive Melissa Parke.

Pour les artistes, il est nécessaire de veiller à ce que les souffrances d’Hiroshima ne soient pas oubliées. Pour le jour où il ne restera plus aucun survivant de l’explosion atomique, insiste Cannon Hersey, dont le grand-père fut l’un des premiers à révéler au monde les effets d’Hiroshima.

Il y a un mois, l’artiste était avec ses trois enfants dans la ville japonaise. Et avec la famille de son collègue Akiro Fujimoto. « Nos grands-pères étaient à la guerre et nos enfants jouent ensemble », dit-il. Selon lui, la relation américano-japonaise peut inspirer le Moyen-Orient ou même la Russie et l’Ukraine vers la paix.

« Nous travaillons pour l’avenir », a-t-il déclaré. Une trentaine d’autres objets d’Hiroshima ont été numérisés et seront reproduits pour être exposés dans toutes les régions du monde.

Pour la Ville de Genève, ce don est aussi un instrument au service d’un message plus politique. Cette œuvre « nous rappelle qu’il faut travailler sans relâche » pour l’abolition des armes nucléaires, estime le conseiller administratif Sami Kanaan.

Initiative lancée par l’ICAN

La Suisse n’a toujours pas adhéré au Traité d’interdiction des armes nucléaires, entré en vigueur en 2021, malgré une motion approuvée par le Parlement fédéral. Le prix Nobel de la paix ICAN a lancé en juillet une initiative populaire pour remédier à cette situation.

L’attaque d’Hiroshima a fait près de 150 000 victimes. Les survivants, les Hibakusha, souffrent encore des effets de cette explosion.

« Nous espérons que ces travaux inciteront la Suisse et le Japon » à adhérer au traité, « alors que la menace d’une nouvelle utilisation des armes nucléaires n’a jamais été aussi élevée », a déclaré Mme Parke. Près de la moitié des États ont ratifié l’accord, l’ont signé ou ont déclaré qu’ils y adhéreraient.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

 
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