Les travaux de modernisation de la ligne SNCF reliant Nice à Tende ont débuté lundi 2 septembre. Ces aménagements bouleversent le quotidien des usagers qui ne pourront plus prendre le train jusqu’en décembre 2025.
Les habitants de la vallée de la Roya ont vu leur quotidien bouleversé, lundi 2 septembre, avec le début des travaux de rénovation et de modernisation de la ligne SNCF reliant Nice à Tende. Ces aménagements provoqueront l’arrêt de la circulation des trains jusqu’en décembre 2025.
Pour les habitants de la vallée, travaillant à Nice et qui empruntent quotidiennement les trains, cet arrêt de circulation est une véritable épine dans le pied. Pour pallier l’absence de trains, des bus de remplacement ont été mis en place dans certaines gares, comme celle de Breil-sur-Roya.
« Le chauffeur ne connaissait pas la route »
Une solution qui n’a pas encore totalement convaincu les usagers. « C’était un premier démarrage un peu chaotique. Le conducteur ne connaissait pas la route, il a pris la mauvaise direction, on a dû faire un détour par Vintimille donc on a été retardés », a raconté à BFM Nice Côte d’Azur Pascal Queyre, usager de la ligne ferroviaire Nice-Tende.
La SNCF et la Région Sud indiquent que le trajet en bus vers Nice depuis Breil-sur-Roya prend 1h10, un temps limite qui semble difficile à respecter pour Pascal Queyre.
« Ça va empirer de plus en plus, on est en pure théorie. Quand il y a du trafic, ce retard est impossible. De plus, on sait que c’est une route compliquée avec des dangers, il peut y avoir des chutes de pierres ou d’arbres, surtout en saison des pluies », dit-il, blasé.
« Il y a des ajustements qui seront forcément nécessaires »
De son côté, le maire de Breil-sur-Roya, Sébastien Olharan, a indiqué à BFM Nice Côte d’Azur avoir soulevé les interrogations de ses administrés sur les bus lors d’une réunion à la préfecture.
« Il y a plusieurs enjeux que les usagers voulaient soulever, notamment en ce qui concerne l’accueil des personnes handicapées et la fréquence des autobus. Il y a des ajustements qui seront inévitablement nécessaires et je pense qu’ils seront entendus », a annoncé l’édile.
La solution du bus n’est pas celle qu’auraient privilégiée les usagers de Breil-sur-Roya. « Nous aurions préféré avoir un service de train maintenu le matin et le soir avec des travaux qui ont été organisés en fermeture partielle, mais la SNCF nous a dit que ce n’était pas possible », conclut Pascal Queyre.
Au total, ces travaux de rénovation ont coûté 78 millions d’euros.
Julia Pellegrini avec Sylvain Allemand
