dites « arrêtez ! » aux forces de la démocratie

Extrait d’un visuel réalisé par une crèche vaudoise.images : capture d’écran

Commentaire

Fête des mères annulée dans une école genevoise, entrisme communiste à l’Université de Fribourg, petites filles voilées dans le visuel d’une crèche vaudoise : savoir dire “stop !” à ceux qui testent la démocratie.

21/04/2024, 19h3821/04/2024, 20h44

Que ce soit au nom de la révolution ou de la bienveillance, la méthode est la même : utiliser les institutions pour imposer son agenda idéologique. Deux très bons exemples. Une école primaire genevoise a adressé le 18 avril une lettre aux parents pour les informer que la fête des mères, telle que conçue dans le cadre scolaire, disparaissait au profit de « la fête des gens qu’on aime ».

Ce changement anthropologique a été l’œuvre de « l’équipe pédagogique » de ladite école. La justification ne laisse guère de doute sur l’orientation idéologique de la démarche, entreprise « au vu du mouvement actuel autour de la question du genre et de l’égalité entre les femmes et les hommes ».

Trop gentille, l’équipe pédagogique : c’est aux autres de nommer ce « mouvement actuel », qui efface le mot « mère » du vocabulaire des liens affectifs. Ce mouvement n’aurait-il pas quelque chose à voir avec le wokisme, qui entend effacer les conventions pour en ériger d’autres à leur place ? Mais comme chacun le sait, le wokisme n’existe pas…

On notera que l’organe délibérant à l’origine de cette décision n’est pas le parlement cantonal et encore moins le peuple, mais l’équipe enseignante, donc. Qui, en l’occurrence, a outrepassé ses prérogatives en modifiant les règles de la vie sociale. Sommes-nous vraiment sûrs que la décision prise par l’équipe en question correspondait à ce que pensent réellement ceux qui l’ont adoptée ? Y a-t-il eu un vote secret ? Ou est-ce l’idéologie dominante qui a parlé ? Il faut se méfier de l’autogestion : sur le papier, c’est génial. En réalité, cela peut être bien plus frustrant que le suffrage universel familial.

Pas de chance pour l’équipe enseignante de l’école primaire de Genève, la cheffe du Département de l’Instruction publique (DIP), Anne Hiltpold, interrogée par La météoa dit toutes les mauvaises choses qu’elle pensait de la décision de supprimer la fête des mères :

« Le DIP s’engage fermement pour que le militantisme reste hors des murs de l’école »

Même si c’est implicite, Anne Hiltpold a répondu sur le terrain avec des idées pour s’opposer à une idéologie qui s’affranchit de l’onction populaire. Les Genevois, qui ont placé une majorité de droite au sein du gouvernement, doivent valoriser leur vote.

Fribourg dit « Niet »

A l’Université de Fribourg, l’entrisme du « Parti communiste révolutionnaire » (PCR) s’est heurté à la fermeté de la nouvelle rectrice, Katharina Fromm, une Suissesse allemande entrée en fonction début février. Là non plus, pas de chance pour nos révolutionnaires marxistes-léninistes. Ils voulaient s’appuyer sur une société étudiante existante, la Société Marxiste, pour installer leur soviet dans l’enceinte de l’Université de Fribourg, en violation du règlement intérieur. En conséquence, la société en question a été dissoute.

Les gens du PCR sont particulièrement malchanceux d’avoir eu affaire à un recteur nouvellement nommé, originaire d’un pays, l’Allemagne, qui connaît la pensée totalitaire et ses pratiques d’entrée dans les institutions.

Les petites filles voilées…

Nous serions incomplets si nous n’évoquions pas la démarche entreprise par une crèche vaudoise, déjà en 2023, reproduite cette année, semblable à celle de l’école primaire genevoise supprimant la fête des mères, «car il y a autant de familles différentes que d’enfants» – informations révélées par le site les gens. Là où cette garderie va plus loin que la dérapage, c’est quand, en soutien à son initiative, elle réalise un visuel montrant un couple musulman (homme-femme, l’audace a des limites) accompagnant deux petites filles voilées. Dans quel esprit progressiste peut-on concevoir que la famille musulmane type soit celle qui voile ses petites filles ? L’Etat de Vaud a peut-être son mot à dire à ce sujet.

Extrait du visuel réalisé par la garderie

Au nom du progrès et de la bonne volonté, des changements sont imposés subrepticement, comme si de rien n’était. Il est temps que les institutions politiques s’impliquent dans les enjeux sociétaux, plutôt que de les laisser à la seule discrétion d’administrations et d’experts par définition non neutres. Le « pas de vagues » se termine souvent par un tsunami.

Car si toute cette agit-prop « de gauche » peut paraître pas bien mauvaise, dans laquelle on se fait des illusions, il en sera tout autrement le jour où la droite nationaliste s’insinuera dans les crèches et les universités. Précisons désormais que tout n’est pas permis en démocratie.

 
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