Arnaquée lors de l’achat de sa maison, une famille va se retrouver à la rue près de Marmande

Arnaquée lors de l’achat de sa maison, une famille va se retrouver à la rue près de Marmande
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Par Mathieu Vich
Publié le

21 avril 24 à 19h46

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Une famille risque de se retrouver à la rue à Sainte-Gemme-Martaillac, dans le Lot-et-Garonne. La mère témoigne, dénonçant notamment un arnaque lors de l’achat de la maison.

Nous sommes en mai 2022. La famille Bohic recherche une maison au calme, à la campagne, dans le Lot-et-Garonne. Sur Leboncoin, une annonce, à Sainte-Gemme-Martaillac, attire leur attention.

« Nous sommes tombés amoureux de la maison »

« Nous passons par une agence immobilière qui nous permet de visiter la maison. Directement, c’est un vrai coup de coeur pour nous», se souvient la maman.

Cette visite se passe bien. Très bien même.

Nous avons demandé s’il y avait des exigences concernant les travaux. On nous a dit non mais qu’il y avait le toit qui aurait besoin d’être réparé d’ici un ou deux ans. On nous a parlé d’un devis de 20 000 € pour cela. C’était dans notre budget.

Mme Bohic

D’autre part, impossible de visiter le grenier. « Nous avons fait confiance à la parole de l’agent immobilier ainsi qu’aux propriétaires de l’époque qui étaient des gens complètement charmants », regrette la maman. Aucune faute ne concerne le couplequi décide de se lancer dans le projet.

Près de la mort

Deux jours après avoir emménagé, ils déchantent.

« Nous sommes au lit avec mon mari et il y a un orage. Soudain, j’entends qu’il pleut dans la maison. Je lui ai dit. Nous nous reveillons. Il pleuvait dans l’arrière-cuisine, sur la véranda et dans l’atelier. »

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L’état déplorable de la piscine n’est qu’une petite partie de l’enfer vécu par cette famille. Aujourd’hui, elle se retrouve piégée. ©Le Républicain 47 – Mathieu Vich

panique. Les Bohic ont appelé le charpentier le lendemain.

« Il nous dit qu’il est déjà venu demander un devis. Mais cela ne s’élève pas à 20 000 € mais à 45 000 €. »

UN coup de foudre pour la famille. « Ce n’est plus dans notre budget. On sait à ce moment-là que les banques ne nous suivront pas. » A partir de là, ce fut la décadence.

Tout cela nous a détruit.

Mme Bohic

” Tous les jours, il y avait un nouveau problème. Nous avons remarqué que la véranda avait été réalisée sans permis de construire par les anciens propriétaires ; que la piscine était mal installée ; que la fosse septique n’avait pas été vidée depuis des années. À partir de ce moment-là, nous avons commencé à douter de l’honnêteté de tous ceux en qui nous avions confiance. »

La goutte qui a fait déborder le vase est arrivée le 8 février.

La mère dit : « Il est 20h et je vois de la fumée partout. La cheminée avait pris feu. Nous étions tous asphyxié par la fumée et les pompiers sont venus et ont tout démoli. Ils nous ont ensuite expliqué que la cheminée brûlait de l’intérieur, car son revêtement avait été réalisé en placo classique et en fibre de verre à l’arrière. C’était donc très dangereux. »

Obligé de prendre un deuxième emploi

Quelques jours après le sinistre, la maire, Christine Merlin-Chabot, s’est rendue sur place.

« Elle nous a toujours beaucoup aidé. Elle a toujours été formidable avec nous. Mais ensuite, elle nous a dit que si la toiture n’était pas refaite d’ici fin avril, un arrêté préfectoral nous expulserait. »

Madame Bohic s’effondre.

Je suis une femme très forte. Mais je n’ai plus le moral, je n’ai plus rien. Je pars. Tout cela nous a détruit. Cette maison devait être le bonheur de nos vies. Elle est devenue notre pire cauchemar.

Mme Bohic

Pour tenter de joindre les deux bouts, cette coiffeuse à domicile a été contrainte d’accepter un deuxième emploi, à Center Parcs.

Un crédit décisif refusé

Son mari, chauffeur de camion, n’est visiblement pas souvent à la maison. La situation devient critique. « A chaque fois, quand il part le dimanche soir, on se demande ce qui va nous arriver dans la semaine », ajoute-t-elle.

S’ils ont le sentiment d’avoir été arnaqués, M. et Mme Bohic ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. « Nous avons attaqué l’agence et les anciens propriétaires pour vices cachés et manque de conseils. ” Là procédure devrait durer des siècles.

Quant à crédit de 46 000 € pour refaire la toiture, il vient de se voir refuser. La jeune femme appelle désormais à l’aide : « Nous sommes dans une situation impasse. Je fais appel aux menuisiers ou à toute personne ayant des contacts. »

UN appel à la solidarité pour sauver une famille de l’enfer.

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