Souvenez-vous, lorsque Abdoulaye Wade a pris le pouvoir en 2000, la France lui a rapidement trouvé un contre-feu en la personne d’Abdou Diouf, président sortant, immédiatement mis hors de portée des Sénégalais là-bas, à Paris, à l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). .
Cette épée de Damoclès est à chaque fois remise au goût du jour avec l’adoubement français d’un autre président sortant à Paris, une fois de plus, hors de portée des Sénégalais (entre le Maroc et la France). Ne nous y trompons pas : Macky Sall cherche à sublimer ses fautes et turpitudes déjà commises en pseudo loyauté et bon service du Sénégal à l’étranger.
Ne vous y trompez pas, l’ordre du jour de cette réunion, lors de ces Assemblées de printemps du FMI et de la Banque mondiale, n’est pas fortuit. Ceci est fait exprès pour dissuader la nouvelle équipe de toute tentative contre elle et contre la France qu’elle représente.
C’est à la fois une provocation et une menace pour la souveraineté de notre pays. Je vous disais dans un précédent post que le fait de nommer Omar Demba Ba et Mankeur Ndiaye, quelques jours seulement avant son départ éhonté du pays, est un acte calculé pour ses propres intérêts et non ceux du pays. Il n’a fait qu’élargir son réseau parallèlement à la diplomatie légitime sénégalaise.
Accepter qu’un ancien président de la république, qui quitte ainsi son pays, après avoir perdu le pouvoir, présente les délégations officielles du Sénégal dans des réunions officielles internationales où sa présence n’est justifiée que par le seul mandat d’un autre pays étranger est un acte dégradant. geste pour l’image du Sénégal.
Le Sénégal a un nouveau régime avec de nouvelles autorités à sa tête. A eux de jouer pleinement leur rôle sur la scène internationale. Si leurs références et leur noblesse doivent passer par les bons services de Macky Sall et de ses agences complices, alors nous sommes dans une mauvaise passe.
Alioune Badara SECK (ABS)
Ancien conseiller technique à la présidence de la République du Sénégal, ancien député (11ème législature),
Expert en intelligence économique et affaires internationales.
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